Une nuit d'hiver froide et humide planait ce soir là. Le ciel pleurait de fines larmes aqueuses, déviées par un sifflant vent lacérant le sol. Formant une terre vaseuse et meuble digne de véritables sables mouvants. Les arbres commençant à se dénuder de leurs feuilles mortes, synonyme de la venue de cette saison mauvaise pour les récoltes. Fort heureusement, ce n'était pas le grand nord, mais la température présente était à peine plus enviable que les plaines de neiges éternelles.
Le chemin sinueux et emboué, à peine praticable, commençaient à être inondé par le lit de la rivière qui vivait le débordement de son sillon.
Un homme, habillé d'un grand manteau avec une ample capuche cachant son visage, se frayait un chemin à travers ces intempéries lancées par mère nature. Suivant la voie menant vers Promathia, village fantoche, ruiné et détruit par son insubordination d'antan déclenchant sa perte.
Zone maudite, proche des calamités et autres monstruosités cachées dans les entrailles putrides du monde. Ravagé par une guerre il y a de cela encore peu. Seul fou oserait s'aventurer dans pareil recoin reclus et reculé de la civilisation moderne.
Le voyageur de l’extrême, trempé jusqu'aux os, aperçu à l'horizon les bâtiments formant le lieu de l'arrivée de son voyage. Ou plutôt endroit d'escale momentané. C'était une nuit de pleine lune. Étais ce Atalis, Astrea ou Sitara qui surplombait le paysage dans sa magnificence de sphère blanche parfaite? Aucune idée. Jouant le rôle de phare dans les ténèbres, l'important était qu'elle puisse guider les perdus jusqu'à bon port à travers l'obscurité. La nuit était encore jeune. Mais ce n'était pas une raison pour subir davantage la colère rugissante des éléments. Il pressa donc le pas, avançant difficilement à cause du terrain peu favorable. Plus tôt arrivé, plus tôt il pourrait se reposer.
Après de laborieuses minutes de marche, où même la pluie cessa de finalement tomber, l'homme arriva enfin à l'entrée de la ville damnée. Épuisé d'un si long et tumultueux voyage.
L'endroit était sinistre. Une atmosphère étouffante planait. Les rues désertées. Les bâtiments semblaient abandonnés telles des ruines d’antan.
Quelques rares lumières parsemaient de lointaines habitations plus en hauteur. Signe qu'il y avait bien encore quelques habitants dans ce cercueil de briques et de tuiles.
L’accueil aurait pu être pire se dit le voyageur. Les villages abandonnés infestés de monstres vous préparant embuscade et vous sautant à la gorge pour vous l'arracher n'étaient pas rares dans les abords des Terres Chaotiques.
Le voyageur s'aventura donc dans les entrailles de la bête mourante, à la recherche d'un endroit où se poser pour reposer ses pieds engourdis.
Le sinistre des ruelles était peu rassurant. Agrémentés des bruits de la faune nocturne. Ainsi que du halo de lumière lunaire, rendant en tout recoins une couleur de froideur morne.
Un bruit lointain se rapprochait. Accompagné de cliquetis métalliques. Marquant une cadence particulière et monocorde. Agrémenté d'un bruit lourd et pesant. Il s'agissait très certainement de soldats marchant au pas.
Le voyageur n'avait rien à se reprocher. Il continua en direction du bruit. Peut être allait t'il pouvoir leur demander si il y avait une auberge dans le coin.
Arrivant à leur encontre, le voyageur aperçu une escouade de soldats en armures noires, quatre pour être précis, munis d'étranges lames et de boucliers pour certains, accompagnés d'un étrange golem monté par un cinquième semblant le contrôler. C'étaient des soldats de l'Empire. Il n'y avait aucun doutes possibles.
Soldats de l'Empire
Les gardes en apercevant le voyageur se mirent à se précipiter vers ce dernier, pistolames au clair.
Garde A : "Hey!!! VOUS LÀ!!! NE BOUGEZ PLUS!!" -sommant l'inconnu de s’arrêter-
Le voyageur s’arrêta d'avancer. Levant les mains en signe de coopération. Il fut rapidement entouré par les soldats qui l’encerclèrent en formation. Menaçant de leurs armes acérées l'individu.
Garde A : "Que faites vous là? C'est le couvre feu!! Identifiez vous!!!" -d'un ton inquisiteur-
Voyageur : "Je ne suis qu'un humble voyageur. N'étant aucunement au courant d'un couvre feu. Je viens d'arriver en ville."
Garde A: "Personne ne voyage par ici. Fouillez le." -Dubitatif-
Deux des gardes fouillèrent l'individu, à la recherche d'armes cachés ou d'autres objets l’incriminant. Lui faisant les poches comme une bande de voleurs, détroussant une proie joufflue et juteuse.
Garde B : "Il n'a rien sûr lui. Juste un iCristal, quelques piécettes et une photo." -montrant le pactole à son collègue-
Garde A : "Attendez... Ce iCristal est bizarre..." -examinant l'objet-
Remarquant quelques différence avec les iCristaux plus classique.
Garde A: "UN ESPION!!! Tu es fait comme un rat!!!" Un iCristal non conforme. Preuve de ta culpabilité!!"
Voyageur : "Ce n'est qu'un iCristal voyons..."
Garde A : "Silence chien!!! Es tu un rebelle? Un espion de Dormnuill? Parles!!!" -montrant sa lame-
Voyageur : "..."
Garde A : "Tu ne veux pas cracher le morceau? Très bien." -faisant signe à ses coéquipiers-
Garde B : "On va te cuisiner au QG mon chaton. Façon saignant." -agrippant l'individu-
Entouré de deux gardes, le voyageur fut obligé de suivre de force l'escouade dans leur tanière. L'étrange golem fermait la marche derrière et les deux gardes portant des boucliers l'ouvraient devant.
Sans doute étaient ils satisfaits d'avoir fait une prise ce soir. A en juger par l'ambiance des lieux, ce n'était certainement pas fréquent. Pas un seul chat dans les rues. Cela à raison, il semblait.
Dernière édition par Neuro le Ven 12 Fév - 1:21, édité 2 fois
Une légère brume planait dans les ruelles de la ville, rendant floue l'architecture s'érigeant à travers les bâtiments. Le sol était jonchées de flaques de pluie, détrempant les pavées des quartiers. Chaque pas marquait un bruissement visqueux et caractéristique de l'après averse. Les soldats en rajoutaient avec leur démarche militaire caractéristique, se voulant lourdement appuyée.
Arrivant devant l'édifice où ils avaient établis leur base de fortune, ils stoppèrent leur avancée.
Les Centurions et les gardes faisant la grue à l'entrée s’échangèrent leur salut militaire. Le patrouilleur toujours aussi zélé se retourna et s'avança vers le suspect. Afin de tenter une dernière fois avant la fin de lui tirer des aveux.
Garde A : "Alors. Toujours pas décidé à avouer tes crimes?" -faisant tapoter le plat de sa lame contre sa paume gantée-
"Toujours pas." -laissant paraître sous sa capuche le bas de son visage toujours aussi inexpressif-
Garde A : "Charge t'en. Nous allons continuer notre ronde" -Faisant signe à l'un de ses coéquipier de s'en charger-
Le Centurion désigné agrippa fermement le bras de l'incriminé, puis le tira en avant vers l'entrée de leur base improvisé. Plusieurs soldats en armure similaires aux précédents montaient la garde dans le couloir menant vers l’intérieur.
Garde B : "Avance!!" -poussant son prisonnier dans le dos-
L'individu s’exécuta. Ils traversèrent le hall, puis montèrent un escalier. Menant vers un des pièces du bâtiment. Où deux autres Centurions montaient la garde.
Garde B : "J’amène un suspect."
L'un des Centurions tapa à la porte. Puis l'ouvra.
Le patrouilleur fit rentrer l'inconnu, toujours en le suivant. Lame à la main le menaçant. La salle semblait être les bureaux accaparés par les officiers. Pas de luxe superflu. Un grand bureau de bois et quelques étagères emplies de livres poussiéreux qui n'avaient pas dus être feuilleté depuis des lustres.
Ribia sas Niusus
Un soldat, vêtu d'une armure contrastant avec les autres gardes était derrière le grand bureau, semblant chercher parmi les feuilles de paperasse empilées. L'armure était d'une couleur blanche faisant penser à l'ivoire. Dotée de parures pourpres et de finitions d'or. Les formes dessinées par les courbes de cette tenue étaient féminine.
Relevant la tête, elle s'avança jusqu'au milieu de la salle. Examinant l'individu et attendant le rapport.
Garde B : "Cet énergumène n'a pas respecté le couvre feu. De plus, nous avons découvert dans ses effets personnels un dispositif semblant illégal. Il prétend être un simple voyageur venant d'arriver. Aucune traces de papiers d'identités." -montrant le iCristal-
Ribia sas Niusus : "Dépose ces fameux effets personnels sur mon bureau. Je vais examiner cela. Tu peux nous laisser."
Le garde s’exécuta, rengainant sa pistolame, puis allant déposer les objets sur le bureau. Il fit un salut militaire avant de ressortir.
L'officier prit tout d'abord le iCristal incriminé, le regardant brièvement. Puis la photographie. Elle ignora la petite fortune composé de pièces.
Ribia sas Niusus : "Ce iCristal est interdit au sein de l'Empire. As tu une explication?"
Voyageur : "Et bien, le marchand me l'ayant fournis ne m'avait pas précisé ce fait."
Ribia sas Niusus : "Il n'y a que les criminels qui utilisent ce genre d'appareils. Contrefaçons perfides ressemblant au produit phare de Fruit Magics pour passer inaperçu. Mais redoutable je dois l'avouer."
Reprenant le iCristal dans sa main, elle l'observa.
"Équipé d'un capteur photo-magique et Cristal-camera ultra haute définition, mémoire magique de 64 giga." -examinant l'objet-
Voyageur : "Permettez moi de vous corriger. Mémoire magique de 512 giga."
Reposant le iCristal violemment sur le bureau, l'officier semblait être plus qu'énervée. Cela se ressentait sous son masque inexpressif.
Ribia sas Niusus : "Vous êtes un connaisseur, à ce que je vois."
Voyageur : "Amateur." -La corrigeant-
Ribia sas Niusus : "Il n'y a que les espions mandatés par de hautes sphères qui peuvent se permettre de se balader avec pareil instrument."
Tendant le iCristal à son propriétaire.
Ribia sas Niusus : "Déverrouillez le. Que je vois les documents enregistrés et autres secrets volés. Que vais je trouver? Des images sur les placements des forces militaires de l'empire?"
Voyageur : "J'aurais préféré éviter cette situation, mais je crois que je n'ai pas le choix."
L'individu prit le iCristal, puis le déverrouilla grâce à son emprunte de mana personelle. Il le rendit ensuite à l'officier. Cette dernière le prit et regarda le contenu en l'affichant grâce à la fonction holographique.
Le voyageur esquissa une facepalm style, sachant que son terrible et inavouable secret qu'il gardait précieusement caché allait être dévoilé.
Dernière édition par Neuro le Ven 12 Fév - 1:24, édité 2 fois
L'officier visionna le contenu enregistré sur le cristal non conforme. Activant la fonction de projecteur holographique magique. Contre toute attente, des images volées à des demoiselles en petites tenues apparurent, les unes après les autres.
Ribia sas Niusus : "..." -continuant de faire défiler les images-
"Voyez vous, je suis un grand amateur d'art. Immortaliser la perfection de la nature est ma raison d’être. Si je suis venue en ces terres, c'est afin de trouver l'inspiration."
Ribia sas Niusus : "Amateur d'art? Pervers de la pire espèce plutôt." -soupirant-
Le iCristal ne contenait rien de spécial, à part une impressionnante collection de demoiselles en positions compromettantes. La collection de toute une vie. Rien de vraiment dangereux pour la sécurité de l'Empire.
L'officier reposa le iCristal sur le bureau. Plutôt déçue de ne pas avoir trouver ce qu'elle cherchait.
Ribia sas Niusus : "Relevez votre capuche. D'où venez vous et quel est votre nom, pervers." -lui faisant face-
Le voyageur, releva sa capuche, toujours trempée par l'averse, découvrant sa tête. Révélant un visage digne des plus beaux Dieux pouvant exister.
"Neuro, mais vous pouvez m'appeler le Divin Phénix. Je viens par delà les lointaines contrées d'Asgard." -pokerface-
Ribia sas Niusus : "Un Asgardien? Si loin de chez lui? J'ai du mal à y croire." -dubitative-
"Peut être que ce blason vous est familier." -montrant sa main, où l'anneau familial y était porté-
Ribia sas Niusus : "La nova rouge... Une preuve irréfutable, je vous l'accorde. Votre famille est l'une des plus fidèles partisanes de l'Empire."
"Tout à fait. Je n'ai pas eu le plaisir d'entendre votre nom Officier." -pokerface-
Ribia sas Niusus : "Ribia sas Niusus. Excusez la légion et moi même de vous avoir prit pour un vulgaire espion. Et de vous avoir traité de pervers de la pire espèce."
"Il n'y a pas de mal. Vous ne faites que votre travail. Il est bon de savoir que l'Empire protège les rues en ces temps difficiles." -la jouant finaude-
Ribia sas Niusus : "Si seulement tout le monde pensait comme vous. Voilà longtemps que l'ordre serait rétablit à Promathia." -soupire-
"Vous savez, je ne connais pas la situation actuelle à Promathia. Mais il m'a semblait en arrivant que la ville était en bien piètre état. Pourtant il me semble que la guerre est terminée depuis des années."
Ribia sas Niusus : "Promathia est une véritable épine dans la main de l'Empire. L'Empereur dans son infinie bonté cherche toujours à protéger cette ville, malgré leur soulèvement passé. Voilà un an que j'ai été personnellement affectée à la réorganisation de la ville, sans grands résultats. La légion doit en plus de protéger la populace des attaques de monstres, réprimer les rebelles. Sans parler de rétablir la route commerciale vers Winsun."
"Hum. Je vois."
Ribia sas Niusus : "Comme vous le savez, Promathia était dans le passé une fidèle alliée de l'Empire. Mais le dirigeant à trahis notre bon Empereur. S’alliant avec les forces démoniaques présentes dans les Terres Chaotiques."
"Pourquoi s'allier avec les Démons... Était il fou?"
Ribia sas Niusus : "Personne ne connait ses raisons. Il a manipulé son peuple, prononcé l'indépendance de Promathia, coupant les ponts avec l'Empire. L'Empereur à bien sûr riposté à cette vile insurrection. La guerre de Promathia à été une véritable boucherie."
"Tout cela cachait quelque chose." -pokerface-
Ribia sas Niusus : "C'est certain. Mais ce fou à emporté ses secrets dans sa tombe. Bien sûr l'Empereur fit exécuter tous ceux ayant osé résister à l'Empire."
"Mais vous avez parlé de rebelles."
Ribia sas Niusus : "Effectivement. Beaucoup des habitants de Promathia veulent se venger de la mort de leurs proches. Alors que l'Empereur les avaient si généreusement graciés. Malheureusement, ces fourbes agissent dans l'ombre et il nous est difficile de les arrêter."
"Je comprends mieux." -pokerface-
Ribia sas Niusus : "Vous pouvez reprendre vos affaires. J'ai bien peur que vous ne trouviez d'auberge ouverte à cette heure si tardive. Couvre-feu oblige. Si vous le désirez, vous pouvez passer la nuit dans l'une des pièces du poste de commandement. Cela nous laissera le temps nécessaire pour vous fournir un laisser passer officiel. Vous balader dans les rues sans papiers n'est pas raisonnable."
"C'est aimable de votre part. J'accepte volontiers."
Le Divin Phénix reprit ses précieuse affaires, avant de sortir des bureaux de l'officier. A peine avait t'il disparu qu'un des gardes entra dans les bureaux.
Ribia sas Niusus : "Surveillez discrètement cet individu. On ne sait jamais."
Garde : "A vos ordres."
Dernière édition par Neuro le Jeu 11 Fév - 1:07, édité 5 fois
Le Divin Phénix, levé aux aurores, se dirigea en quête d'une auberge. Parcourant les ruelles de la ville, il croisa quelques habitants par çi et par là. Rectification, on aurait plus dit des zombies en fait. Tous avaient le visage pale et fatigué. La peau sur les os. Au bout d'un moment, il vu l'enseigne d'une taverne, mentionnant le nom évocateur de << Au Poney Joyeux >>. Le bâtiment de forme rectangulaire était composé à première vue d'un rez-de-chaussée et de deux étages, la toiture semblant ne plus beaucoup tenir. Il s'agissait d'une petite auberge, dont la façade avait été ravagée par le temps. Le Divin Phénix poussa la porte dont la peinture était vieille comme Hérode. Grinçante comme un appel à l'aide, elle déboucha sur une salle pouvant visiblement contenir une dizaine de personnes. Mais elle était vide, ayant pour seule clientèle les chaises de bois dévorées par les termites. Sur le coté , le comptoir, où un étrange demi-humain était affalé. Neuro alla devant lui et se présenta. Jouant les réveils improvisés.
Neuro : "Bien le bonjour."
Néanmoins, l'homme animal ne semblait pas répondre. C'est là que soudain, contre toutes attentes, sous les yeux circonspects du Divin Phénix, ce dernier tomba à la renverse. Le zigoto se releva, se grattant la tête, révélant une face des plus hideuses.
Neuro : "Vous ne vous êtes rien cassé? La nuit à dû être dure." -pokerface-
Tavernier : "P'tain... Ma têteuh." -la tête dans le derrière-
Il se retourna, voyant avec stupeur qu'il avait un client.
Tavernier : "Nom d'une pipeuh! Un client!" -noeils complètement rouges-
"Bonjour. V'voulez une chambreuh?"
Neuro : "Eh bien. J'aimerais juste quelques renseignements."
Peu rassuré par le vétuste des lieux. Le décor était d'un gout plus que douteux. Et il planait une forte odeur qui piquaient les noeils.
Tavernier : "V'lez savoir qwa?"
Neuro : "Eh bien, je viens d'arriver à Promathia. Auriez vous vu cette personne?" -sortant une photo et la montrant-
Tavernier : "Nan, une personneuh comme ça, m'en souviendrait" -louchant en regardant-
Le Divin Phénix remit la photo dans sa poche.
Tavernier : "Vais chercher des rafraîchissements." -semblant avoir des problèmes d'équilibre-
Neuro : "Vous êtes bien aimable. Mais ne vous prenez pas cette peine." -pokerface-
Le tavernier alla derrière le comptoir et sortit deux choppes et ce qui ressemblait à un fût de bière brassée avec amour.
Rulg : "Moi c'est Rulg." -titubant en revenant devant le comptoir.-
Neuro : "Enchanté Rulg, je me nomme Neuro." -poferface-
Le tavernier déposa les choppes sur le comptoir. Puis versa dedans un liquide jaunâtre douteux et trouble qui sentait horriblement fort. Neuro semblait dubitatif, comment un alcool avoir une odeur si forte. Il s'agissait surement d'une boisson qui arrachait les tripes. Rulg prit une des chopines, le tonneau toujours sous le bras.
Rulg, Tavernier de l'Auberge << Au Poney Joyeux>>
Rulg : "Hésitez pas, buvez."
Neuro : "Jamais avant mon entrainement matinal." -pokerface accompagné d'une goutte de sueur sur le front-
"Dites moi, votre bière a un étrange... parfum. Une spécialité d'ici?"
Rulg : "Ah mais c'est pas d'la bièreuh. C'est d'la pisse de cheval marinée. Avec la situation actuelle, on a dû trouver quelqueuh chose pour remplacer l'alcool en pénurie." -buvant d'une traite la mixture-
Neuro n'en cru pas ses noreilles, ni ses noeils. Il aurait sans doute vomi son petit déjeuné si il n'était pas un parfait gentilhomme et si il avait eu le luxe d'en prendre un. A Promathia on buvait de la pisse de cheval. Bordel, leurs traditions étaient autant que faire se peut des plus étonnantes, voir dégoûtantes. Le Divin Phénix, en tant que parfait diplomate, n'allait de toute façon pas juger. Mais quand même! DE LA PISSE DE CHEVAL!!! Marinée en plus. Ça expliquait l'odeur planant dans la salle qui piquait les yeux et débouchait les narines.
Rulg : "AAAH!!! Rafraîchissant!" -exultant un soupir de satisfaction-
Neuro : "Hum. Passons. Les temps sont si durs que cela?" -pokerface trahissant un léger dégoût-
Rulg : "Ah ben c'est la merdeuh!" -prenant l'autre choppe qui n'avait pas eu succès escompté-
"V'la bien des mois que la guerreuh est finie. Et c'est toujours autant la merdeuh. T'sa à cause des dirigeants. Z'ont fait de la merdeuh et qui c'est qui essuie les platreuh? Ben nous les bons et honneteuh gens."
Neuro : "Hum. Je vois." -pokerface-
Rulg : "En plus ces zigotos de l'Empireuh, même pas capable de faireuh quelque choze! A ça, patrouiller dans leurs grosses armureuh, imposer un couvreuh feu, embêter les bons citoyens!! C'est tout ce qu'ils savent faireuh." -terminant en buvant à grande gorgées-
Neuro : "Vous semblez ne pas apprécier l'Empire." -pokerface-
Rulg : "Bof. Au moins ils nous protègent des zattaques de monstreuh. C'est d'jà ça." -haussant les épaules et se renversant dessus un peu du contenu de son verre emplie de la pisse de cheval-
Neuro : "Les attaques de monstres? Il y en a souvent?." -pokerface-
Rulg : "Souvent? Tout l'temps mon braveuh! Ils viennent piller et ravager not' bonne villeuh. Ces bâtards capturent même nos femmeuh. Pour les b'ser à mort. Même les soldats capturés y zont droit!"
Neuro : "C'est malheureux." -pokerface outrée-
Rulg : "Mais l'pireuh mon bon mo' sieur, c'est ces enfoirés de traiteuh. Des partisans de ces monstreuh!"
Le Divin Phénix ne compris pas tout de suite. Pourquoi des humains pactiseraient avec les forces des ténèbres, des monstres pervers et queutards assoiffés de sang.
Neuro : "J'ai du mal à vous suivre."
Rulg : "Savez, des fois y en a qui surviveuh et qui reviennent, parmi les disparus. Mais ils sont plus les mêmeuh. D'autres sont tous simplement de très méchantes personnes de naissanceuh qui vouent un culte aux monstreuh." -se resservant une bonne choppe de pisse de cheval à température ambiante-
Neuro : "Oh je vois. Selon certains scientifiques, il y a des cas où la victime développe une certaine affection pour son ravisseur. Le syndrome quelque chose." -cherchant le terme-
Le Divin Phénix connaissait cette maladie. Mal qui touchait bien souvent des princesses kidnappées. Pour lui, savoir ce genre de chose était la base.
Rulg : "Gnéh? J'comprend pas. Y se font tellement torturer et ramoner les trous qu'y en perdent la boule pour sûreuh."
Neuro : "On peut dire ça je suppose..." -pokerface dubitative-
Rulg : "Z'êtes sûr que v'lez pas goûter?" -montrant son tonnelet des enfers-
Neuro : "Merci, mais sans façon. Boire avant l'entrainement matinal quotidien ne me réussit pas." -déclinant l'offre, avec raison-
Rulg : "Z'êntrainez à qwa?" -sifflant sa choppe goulûment-
Neuro : "Oh ce sont juste de petits exercices, pour entretenir la forme."
Neuro avait mieux cerné les soucis du village grâce à ce bon vieux tavernier buveur de pisse de cheval. Tout ce qu'il venait d'entendre était assez macabre, mais rien n'était étonnant.
"Je vais vous laisser, bonne journée."
Rulg : "Hésitez pas à repasser mon brave!" -se resservant un énième verre-
Neuro : "Avec plaisir..." -pokerface subtile-
Neuro sortit de l'établissement. Enfin il pouvait respirer un air frais salvateur. Une chose était certaine, il valait mieux éviter cet établissement. Malgré un Tavernier fort sympathique, voir quelqu'un boire une mixture dès plus dégoûtante et odorante en restant stoïque était une épreuve en elle même. Épreuve que le Divin Phénix avait passé haut la main.
Le chant des oiseaux s'élevait dans les airs, sifflotant la venue de la lumière du jours aux habitants. Le Divin Phénix se dirigeait dans un endroit propice à son entraînement matinal quotidien. Faire cela en plein milieu du ville n'était pas la solution la plus avisée. Passer inaperçu dans ces contrées inhospitalières était primordial. Il décida donc d'aller dans le petit bois non loin, situé à coté.
Sur le chemin menant à la sortie, il aperçu un convoi qui entrait en ville. De toute vraisemblance, il s'agissait d'émissaires d'un culte. Très certainement des fanatiques. Une rutilante carriole tirée par des chevaux portant un emblème que le Phénix n'avait jamais vu. Mais cela ne le concernait pas. Il continua donc sa route.
En parallèle, le garde qui avait prit en filature l'oiseau de feu, aperçu lui aussi le convoi.
Centurion : « Mais c'est... » -surpris-
Le soldat sembla réfléchir quelques secondes, avant de décider contre toute attente à faire demi-tour. Lâchant la piste de l'Asgadien. Son pas étant de plus, assez pressé.
Neuro esquissa un léger sourire. Sachant qu'on le suivait, il comptait perdre son poursuivant dans les bois. Au moins, il n'aurait pas cette peine.
C'est ainsi que Neuro sortit de la ville, en direction du petit bosquet. Un lieu parfait pour l’entraînement matinal. Tout combattant devrait avoir cette petite habitude de polir ses capacités physiques tous les jours. Malheureusement, c'était rarement le cas. Une fois qu'ils réussissaient, en général, tous sombraient dans les affres du confort et de la décrépitude. Triste monde tragique...
Le soldat arriva en trombe au poste de commandement, semblant poursuivit par les chiens des enfers eux mêmes. Il tapa à la porte des bureau et entra précipitamment. Puis après avoir fait un rapide salut militaire à sa supérieure qui était en train de remplir de la paperasse, il expliqua ce qu'il avait vu.
Garde : « J'ai une mauvaise nouvelle. Plutôt deux. Tout d'abord, j'ai du interrompre ma filature. La cause est que j'ai préféré vous avertir. J'ai aperçu un convoi arrivant en ville. Il s'agit d'un émissaire de Winsun. » -parlant avec grand hâte-
Ribia sas Niusus Officier de l'Empire
En entendant la nouvelle, Ribia appuya tellement fort sur la plume avec laquelle elle écrivait que celle-ci se brisa. Il fallait croire que la venue de ce fameux émissaire venant de la capitale n'était pas une nouvelle accueillie avec joie.
Ribia sas Niusus : « Tu as bien fait. » -déposant l'objet brisé sur le coté droit de son bureau-
« Dépêche une escorte pour amener l’Émissaire. Et qu'elle soit le plus diplomate possible. Je vais personnellement superviser leur accueil ici. »
Garde : « A vos ordres !!! » -exécutant les ordres-
L'Empire semblait accorder un certain crédit à la venue de ces visiteurs. Bien plus malheureusement qu'à celle d'un Divin (FUCKIN') Phénix.
Musique d'ambiance
Bosquet
Pendant ce temps, Neuro avait trouvé le parfait endroit où effectuer ses exercices quotidiens. Un beau bosquet, à pied d'une immense falaise, où coulait même une cascade. Parfait pour se rafraîchir après l’entraînement.
Le phénix mit donc sa tenue d’entraînement, composé d'un pantalon et d'un haut assez amples, fabriquée à partir d'un tissu assez épais et solide, d'une couleur blanche. On pouvait remarquer que ces vêtements étaient assez usés. Ce qui était certainement due à l'intensité et à la fréquence répétée qu'ils subissaient chaque matin depuis un bon moment.
Puis il commença ses échauffements. Des gestes répétés et maîtrisés à la perfection.
Entrainement quotidien du Phénix:
Musique d'ambiance
Promathia
De retour en ville, devant le poste de commandement de l'Empire, Ribia sas Narsius attendait. Semblant assez énervée malgré son masque inexpressif. Une bonne centaine de soldats patientaient eux aussi, au garde à vous devant l'édifice, formant dans la grand rue une sorte de haie d'honneur. Tout cela était ordonné et propre, pour ne pas dire millimétré.
Au loin apparu le convoi, composé de la mystique chariote tiré par deux paires de chevaux. Entourée de ce qui semblait être des paladins ou des templiers fanatiques, en armure complètes de plaques, avec des parures de couleur verte, chevauchant des sortes de grands oiseaux au plumage jaune. Bardés avec une certaine grandiloquence. Eux même escortés par deux douzaines de soldats de l'Empire. Étais ce le principe des poupées Winsuniennes qui pouvait s'illustrer ici ? Sans doutes.
Le cortège passa entre la haie d'honneur formée par les gardes, s'étendant sur tout le long de la rue où se situait le poste de commandement. Il s’arrêta une fois que le carrosse pharaonique était devant l'entrée où Ribia attendait.
La porte s'ouvrit, laissant descendre trois femmes. La première était vêtue d'une robe de prêtresse de couleur verte, tenant une sorte de livre. Très certainement afin de prêcher la bonne parole à la populace. La suivante était vêtue d'une parure blanche, portant une épée très atypique dans sa forme, composée de trois couleurs. La dernière portait une tenue mauve sombre assez moulante, portant une lance d'un éclat rouge.
Elles s’avancèrent en direction de l'officier de l'Empire.
Ribia sas Niusius : « Bienvenue. Je suis Ribia sas Narsius. Je n'ai pas été prévenu de votre arrivée. »
La femme en tenue verte était au milieu des deux autres et plus en avant. Ce qui démontrait de toute évidence qu'elle était l’Émissaire.
Carmina Émissaire de la Sombre Toile
Carmina : « Je suis l'émissaire Carmina, enchantée. » -semblant assez humble contre toute attente-
« Je suis envoyée par l'Ordre de la Sombre Toile. »
Ribia sas Niusius : « Nous avons préparé quelques rafraîchissements, la route à dû être longue. »
Surprise un peu par le nom de l'Ordre, ne connaissant pas toutes les organisations de Winsun. S'attendant surement à l’énième visite de la part de l'émissaire de la déesse du commerce, qui faisait pression en permanence pour la réouverture de la voie de connexion commerciale. De toute façon, accueillir et dorloter un émissaire, même de petite importance, était primordial et capital pour l'image de toute puissance de l'Empire.
« Nous serons plus à l'aise pour parler de votre venue à l'intérieur, si vous voulez bien me suivre. »
Carmina : « Avec plaisir. »
Les deux jeunes femmes semblaient regarder dans une direction, avec insistance. Pourtant il n'y avait rien de spécial à l'horizon. Avaient elles des hallucinations?
Jeune femme à la lance : « ... »
Jeune femme à l'épée : « ... » -acquiesçant-
Carmina : « Chère Ribia sas Niarsus. Je ne vous ai pas présenté. »
Désignant en premier celle à sa droite, vêtue de blanc.
« Nefertera. »
Nefertera ?
Puis ensuite celle à sa gauche, vêtue de sombre.
« Seraluna. »
Seraluna ?
Mais les deux jeunes femmes semblaient peu réceptives, toujours préoccupées par quelque chose de mystérieux.
« Pardonnez leur impolitesse. Ce sont des orphelines qui ont été élevées par notre Ordre, elles ont insisté pour m'accompagner. Je suis un peu comme leur grande sœur. »
Ribia sas Niusius : « Il n'y a pas de mal. »
Les invités entrèrent à l'intérieur. Le grandiloquent de la situation avait tout d'une mascarade. Que se cachait il derrière tout ça?
Le Divin Phénix venait de terminer son entrainement quotidien. Il alla donc se rafraîchir à la cascade. Se plaçant juste en dessous de l'eau tombant à la verticale, en position de méditation. Après de longue minutes passées, il se releva. Puis se changea. Cela avait été une excellente séance d'entrainement matinal. Neuro était au summum de ses capacités. Son corps était plus aiguisé qu'une lame et son esprit plus acéré que la griffe d'un dragon. Neuro se changea, puis reprit la direction de la ville. Il était presque midi et il commençait à faire faim. Traversant tranquillement le bosquet, une douce odeur de viande rôtit planait dans les parages. Le Divin Phénix, par l'odeur alléché, décida de bifurquer et d'aller voir qui avait l'audace de se préparer un petit plat au nez et à la barbe du tentaculaire personnage, qui avait les crocs. Restant vigilant, il avança entre les arbres, suivant petit à petit le fumet. La piste déboucha sur une sorte de petite maison perdue dans les bois.
Maison Bosquet
Qui avait l'audace d'habiter là? sur le terrain d'entrainement appartenant au Divin Phénix. L'affront était de taille. Et cet acte n'allait pas rester impuni. Neuro inspecta les environs. Il semblait n'y avoir personne aux alentours. Il décida donc de se rapprocher. Il jeta un rapide coup d’œil à travers les carreaux.
En écriture.
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Promathia
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