Aodan, que très peu connaissent sous le nom de Xanders Evans est né Il y a vingt ans dans la ville de Nabû, que les habitants de Heron surnomment à juste titre « La cité du savoir ».  Il doit son Patronyme à un archéologue, malgré qu’il soit instruit, de 3ième classe sociale, Chanz Evans. Voyez-vous, à Nabû, bien que cette cité soit de la plus haute érudition et de la plus grande ouverture d’esprit, elle garde encore un système traditionnaliste qui sépare ses habitants en fonction de leur extraction sociale, comme premier critère, et de leur degré d’érudition comme second point.  Chaque degré de classe bénéficie d’avantages sociaux qui vont en grandissant à chaque pallier. Cette Oligarchie  n’a que faire des roturiers ignorants et ne leur laisse que les tâches les plus éprouvantes et ingrates…
Chanz lui-même fils d’ouvrier en charge de l’excavation d’un site archéologique, travaillait avec son père et d’autres archéologues, comme le Duc, Théodore de Goncourt. Ce dernier se passionnait pour les vestiges anciens et était convaincu que la clé du futur, se trouvait dans les vestiges du passé. Pour savoir où l’on va, ne faut –il pas savoir d’où  l’on vient afin de ne pas reproduire les même erreurs ? Voilà le genre de pensées qu’il avait.  Le jeune Evans était bien moins absorbé dans les travaux d’excavation difficiles et éprouvants  que son père et profitait de son temps libre durant les courtes pause pour visiter les ruines. Il était curieux de visiter tout ce pourquoi lui et son père travaillaient si dur. Il fut tout de suite impressionné par ce qu’il s’y trouva : fresques gravées d’étranges runes,  objets insolites, dont la fonction lui échappait, reliques magiques qui irradiaient d’un pouvoir à peine perceptibles.

Mais Chanz manquait de l’éducation nécessaire à la compréhension de tout ce charabia, il avait déjà du mal à lire ! C’est pour ça que chaque soirs, après le travail éreintant de la journée, il se faufilait discrètement dans la bibliothèque de son quartier et essayait de s’instruire par lui-même.  Il dévorait les traités de Mr de Goncourt sur les méthodes de traductions des étranges glyphes qu’il voyait à longueur de journée et apprit les mécanismes même de l’écriture.
Dix ans passèrent et Chanz avait appris bien plus que ce que la bibliothèque pouvait offrir ; grâce à son érudition et peut être à l’exposition de l’énergie magique qui habitait les ruines qu’il avait l’habitude de visiter, l’art de la magie. Mais il ne savait pas donner forme à cette énergie qui parcourrait son corps, il n’avait jamais eu de professeurs  ou de sages pour lui expliquer.

Les travaux d’excavation venaient à peine de finir, il avait fallu dix ans pour faire remonter les vestiges de cette citée ancienne. Elle avait l’air à moitié détruite et semblait construite à même la roche…ou peut-être était-ce dû au faut que les murs cité avait la même teinte que le sol et le massif rocheux de laquelle elle avait été extraite. La pierre de couleur rougeâtre devait surement être constituée d’argile et de terre cuite. La cité était creuse et semblait s’enfoncer dans la terre. La ville était circulaire et les extrémités de la ville étaient reliées à la partie centrale par des passerelles suspendues au-dessus du vide. Les murs étaient gravés d’inscriptions à l’alphabet inconnu que Chanz comprenait grâce à son étude poussée sur le sujet, il s’agissait simplement du nom des rues et des artères qui sillonnaient la ville. Le plus intéressant était à dans le temple dans la partie centrale.

Le jour de l’inauguration était venu et Mr de Goncourt pour l’occasion avait fait venir sa fille Elizabeth laquelle avait à peu près le même âge que Chanz. Ce dernier avait été désigné comme guide pour cette inauguration. Chanz était très nerveuse ce jour –là, l’idée de rencontrer l’auteur des thèses qu’il avait passé une décennie à étudier le rendait excité et le crispait. Mr de Goncourt ne venait pas souvent sur le site et chacune de ses visites mettait le chantier en ébullition. Jamais, Chanz n’avait approché le noble de si près. L’expédition battait son comble et Mr de Goncourt expliquait à ses disciples l’histoire de chacun des éléments rencontrés. Elisabeth, semblait être plus en retrait du groupe qui buvait chacune des paroles du noble archéologue, marchait à son rythme derrière le groupe l’air rêveur et prenait le temps de regarder les ruines.

Le groupe traversa une des passerelles menant au centre de la cité. Elizabeth assez impressionné par le précipice se pencha pour admirer les profondeurs insondables. Chanz qui avait remarqué son détachement du groupe s’approcha pour lui dire de rester avec le groupe. C’est à ce moment-là que la passerelle décida de s’effondrer.  Elizabeth tomba dans le vide. Chanz  sauta dans le vide à son tour, sous les regards horrifiés du reste de l’expédition.
Le jeune homme fit volte-face lors de la chute et lança un petit Kunai marqué d’une rune mystérieuse similaire à celles qui tapissent le temple de la cité, le projectile vint s’encastrer près d’une des extrémités du pont.  Le plongeur se retourna à nouveau et lança un nouveau kunai qui dépassa Elizabeth qui continuait à chuter dans les ténèbres. Le deuxième kunai se planta un peu plus bas contre la paroi du précipice.  Tout se passa très vite, le jeune archéologue prononça un mot incompréhensible et son corps se mit à briller d’une lueur bleutée éclairant les ténèbres du faussé qui laissait enfin apparaitre la surface accidentée de la falaise. Le sol n’était plus très loin et les stalagmites acérées qui le tapissaient n’étaient plus très loin.

En une fraction de seconde un trait de lumière d’un bleu électrique éblouissant traversa l’espace pour rebondir à l’emplacement où le deuxième Kunai s’était planté. En un instant Chanz tenait Elisabeth dans ses bras, l’instant d’après, après un autre flash, tous les deux apparurent soudainement à l’emplacement où le premier projectile s’était planté, sauvant ainsi la vie de la jeune historienne. Chanz la déposa délicatement sur la terre ferme, tous les deux se regardèrent un instant, la gratitude se lisait dans le regard violet et profond de la belle. Chanz s’y perdit un instant après avant de se voir ramené à la réalité par le père de la jeune fille.

Monsieur de Goncourt, se précipita pour serrer sa fille dans ses bras, il la serra si fort qu’Elizabeth eut du mal à respirer. Bientôt ses louanges envers son sauveur se mêlèrent  de larme qui rendit ses mots incompréhensibles.  
Il reprit ses esprits et retrouva un peu de dignité.  Il se tourna vers Chanz et s’approcha d’un air solennel et posant sa main sur l’épaule du jeune homme.
« Quel est votre prénom jeune homme ? »
« Je m’appelle Chanz, Monsieur, Chanz Evans. » finit-il en reprenant son souffle. Il marqua une pause et rangea ses deux Kunais.
« Chanz Evans, je tâcherais de m’en souvenir…Quoi qu’il en soit, je ne vous remercierais jamais assez d’avoir sauvé ma fille, j’étais si absorbé par l’idée de visiter ces  ruines que je n’ai pas pris en considération tous les risques… »
« Monsieur, c’est…un honneur de voir un historien aussi célèbre sur ce site, j’aime beaucoup ce que vous faites et je partage votre passion pour les sites tels que ceux-là. Quand j’ai vu votre fille tomber, je n’ai pas réfléchis une seule seconde, je ne savais pas si mon plan allait marcher mais, ça en valait la peine… » Il adressa ses derniers mot à Elizabeth en lui envoyant un clin d’œil.
« Chanz, je ne sais comment vous remercier, tiens ! Et si vous veniez diner dans ma demeure demain soir ? Nous donnerons un grand repas en votre honneur. »
« Monsieur, je…ne sais pas quoi dire… » Répondit le jeune homme comme désarmé.
« Et bien dîtes oui ! En attendant et si vous nous faisiez visiter la sale où des runes anciennes ont été découvertes. »

Chanz ne répondit rien et se contenta d’acquiescer en inclinant la tête, il n’était pas du tout à l’aise avec la noblesse, mais d’un autre côté, l’idée de revoir Elizabeth le motivait. Il passa en tête de groupe et poursuivit la visite des ruines.

Le groupe arriva dans le temple de la place centrale, c’était un bâtiment de trois étages circulaires,  lesquels étaient accessible par un escalier droit intérieur qui montait le long du mur de l’édifice. Le rez de chaussée était jonché de runes émettant une faible lueur bleutée. Sur les murs des dessins représentant des hommes et des femmes en train de prier devant une créature humanoïde, aux allures de démons, un Djinn gigantesque aux couleurs rouge et noir, armé d’une épée immense plantée dans le sol mais au visage et à l’attitude bienveillante . Le corps expéditionnaire de De Goncourt était fasciné par ce qu’il voyait. L’archéologue tenta un début d’explication.

« Il s’agit d’un temple dédié à une divinité très important pour les hommes de l’époque…il régit chaque aspect de la société de l’époque et règne sur la terre …On peut voir qu’en l’échange de prières et louange, la divinité offrait abondance et fertilité…laissez-moi un instant pour déchiffrer son nom… »
« …Il s’appelle Marduk, il est écrit qu’il est le fondateur de la civilisation. » Coupa Chanz, à la surprise de Mr De Goncourt et du reste de l’expédition.
« Vous voulez dire que vous pouvez  lire ces glyphes ? » lui demanda-t-il en s’approchant de lui.
« Je crois…en fait cet endroit s’appelle le temple de la terre, en plus d’être un lieu de culte il s’agit d’une salle d’initiation à la magie. Le dessin circulaire que vous voyez au centre, je crois que c’est le sceau terrestre… » Répondit Chanz avec hésitation.

Mr de Goncourt eu un blocage et confirma les dires de Chanz avant de se retourner vers lui.
« C’est incroyable, ce que vous dites a l’air d’être vrai, comment pouvez-vous lire tout ça ? Certains de ces glyphes m’échappent encore. »
« J’ai étudiés tous vos traités sur les méthodes de traduction, à partir des langages existant à notre époque, j’ai pu trouver des analogies… »
« Jeune homme, comment se fait-il que quelqu’un avec votre talent ne soit pas parmi mes élève ou au moins en 2ième classe ? »
« Mon…Monsieur, Vous exagérez un peu quand même, j’étudie ses ruines depuis 10 ans…sans cela je n’ai pas autant de talent que vous ou vos élèves, je ne suis qu’un roturier après tout… »
« Non, je suis désolé je ne peux pas laisser passer un tel talent, demain j’écrirais au responsable des travaux d’excavation afin que vous puissiez venir étudier avec moi, votre aide nous serait précieuse.  Passez devant qu’on poursuive cette passionnante expédition.»

Chanz s’exécuta et le groupe continua son ascension dans le temple. Ils arrivèrent au deuxième étage. L’ambiance y était complétement différente, les murs étaient toujours frappés de runes brillantes mais les couleurs étaient plus froides et ternes avec du bleu très clair, presque blanc, la pièce était plus petite que celle du rez de chaussée.  La fresque sur le mur représentait  un androgyne étendu sur les nuages, il regardait en contre bas les humains qui le priait. Sol était également parcouru de cercles concentriques aux symboles assez différents de ceux de l’étage précédent.


 « Il s’agit du temple de Anu, une divité du ciel, on la considère comme le père/la mère des dieux ou simplement comme métaphore pour désigner le ciel ; elle était chargé de sonder l’âme des fidèles et de juger les criminels. Les cercles que vous voyez constituent le sceau du ciel. » dit naturellement Chanz.
 « …Si les atributs de Marduk  étaient son épée qui représente le matériel, les attributs de Anu est là tiare qui représente l’esprit, il se pourrait que ces objets soient lié à l’origine de la magie… » Poursuivit Mr de Goncourt, enthousiaste.  On sentait que le vieil historien prenait du plaisir à donner des explications et était ravi de compléter les connaissances de Chanz. Le jeune homme lui répondit par un sourire discret et invita le reste de l’expédition à monter au dernier étage, la dernière étape de leur visite.


 La pièce était plutôt sombre, elle atteignait la voute du temple qui était percés de petits trou qui laissaient passer la lumière donnant l’impression d’un ciel étoilé. Chaque point lumineux désignait ensuite une rune dessinée sur le sol. Les murs étaient d’un indigo très sombre, on se serait cru en pleine nuit. Au centre de cette voute cosmique  était représentée une déesse endormie,  sa peau était d’un blanc très pâle et fantomatique qui contrastait grandement avec la noirceur de la pièce, on aurait dit qu’elle brillait d’une faible et pâle lueur.  Le corps de la déesse était enroulé par 2 serpents, elle tenait dans ses bras un bâton presque aussi long que son corps, tel un caducée anthropomorphe. Le spectacle laissa tout le monde sans voix.



 « Il s’agit du temple de l’éther, le temple de Enki  la déesse représentant la magie, ses attributs sont l’eau, le serpent  et le bâton, elle est la créatrice de toute chose, on dit qu’elle s’est endormie lorsque sa création s’est achevée. Depuis elle nous parle à travers ses rêves. Elle est la gardienne du monde onirique… » Expliqua Chanz à voix basse.


 « …C’est elle qui aurait enseigné la magie aux hommes, à travers leur rêves, le nom du sceau et le sceau de l’éther, même à notre sens l’éther désigne les parties supérieures du ciel, et serait constituée d’un mélange de feu et d’air très purs…on dirait que cette salle est plutôt une salle de l’éveil, les personnes ayant fini leur initiation aux deux premiers étages se voyaient confier après méditation de grands pouvoirs… » Conclut Mr de Goncourt.


 Le groupe resta encore un moment pour discuter des ruines avant de rentrer.
  
 Chanz vivait avec son père, trop vieux pour continuer à travailler, dans une maison modeste, sa mère étant décédée lors d’un accident,  la demeure ne comprenait qu’une sale d’eau et une pièce principale, où l’on dormait également.  Il y avait un petit coin réservé à la cuisine.


 « Je suis rentré, père… » Annonça le jeune homme.
 « Alors, comment s’est passé l’expédition est-ce que les nobles ont apprécié » répondit le père qui regardait à la fenêtre pour prendre un peu d’air. Il semblait être en train de contrôler l’état du matériel d’excavation, comme il le répétait souvent : Un bon matériel pouvait te sauver la vie. Ce n’était pas un métier facile.
 « Les nobles ? Ah oui l’expédition de du Duc de Goncourt, il y a eu un accident… » annonça le fils brutalement.
 « Quoi ?! Qu’est-ce que tu as fait ? J’espère que tu n’as pas provoqué la colère des nobles, on a déjà assez de problèmes comme ça … »
 « Hein ?…non, la fille du duc est tombé dans un fossé, mais je l’ai sauvée à temps… sinon ça s’est bien passé dans l’ensemble, le duc m’a même invité chez eux ce soir pour me remercier… »
 « Comment ?! Ça veut dire que tu as utilisé la magie n’est-ce pas ? Je croyais t’avoir dit que ça allait nous attirer des ennuis ! »
 « Quoi, mais je n’allais pas rester là alors que quelqu’un était en danger ! »
 « HUmpf…tu as fait ce qui te semblais juste après tout, je ne vais pas te le reprocher. » Avoua le père à demi-mot.
 « Alors, es-ce que je dois y aller, ils ont l’air gentils… »
 « Tu me demandes la permission ? Fait comme tu le sens mais n’apporte pas d’ennui, ne regarde pas les nobles dans les yeux, soit poli et va te laver ! Tiens met donc ces vêtements dans ce coffre. »


 Il désigna une vielle malle mal fermée dans laquelle était soigneusement plié un costume traditionnel. Il était constitué d’une veste semblable aux vestes chinoises, ornés de motifs rappelant les symboles de la ville. D’un pantalon retroussé et de chaussures bateau noires.
 « Mais ce sont … »
 « Ce sont les vêtements que je portais quand j’ai épousé ta mère, ce n’est pas très exceptionnel pour les nobles mais, même si ils sont un peu vieux, ils sont parfaitement conservés.  Après tout je ne les ai utilisé qu’une fois ! »   


 Chanz ne répondit rien. Il alla prendre une douche et enfila les vêtements.  Il était méconnaissable. Lui qui d’habitude portait toujours sa combinaison poussiéreuse et sale. Quand son père le vit sortir de la salle il eut un long silence et ces sourcils se froncèrent.
 « Viens par ici » dit-il, avant de le frapper au sommet du crâne.
 « Aie, mais qu’est-ce qu’il  y a ? »


 Le parent lui arrangea un peu la veste et lui passa un coup de peigne. Avant de répondre.


 « Absolument rien, je suis fier de toi fiston, allez passes une bonne soirée. »  


 Chanz n’avait absolument pas compris ce qui venait de se passer, mais c’était la manière qu’avait son père de lui montrer son affection. Les gens du quartier ne le reconnaissait pas et beaucoup de voyous l’accostait pour le rouler dans la farine.
 « Hey, jeune homme on est perdu, je serais ravis de vous indiquer le chemin en échange bien sûr d’une compensation...»  lança un jeune homme à l’air un peu idiot arborant un grand sourire.  Il était habillé de manière très louche avec un impair gris et ressemblait plus à un revendeur de came.
 « Hey, Tray arrêtes tes conneries, c’est moi Chanz »
 « Chanz ?! Waw je ne t’ai pas reconnu qu’est-ce que tu fous habiller comme ça, c’est pour une arnaque ? » Lança Trait d’un air Sarcastique.
 « Idiot ! J’ai rendez-vous chez les De Goncourt, je n’ai pas le temps de jouer avec toi bouges de là »


 Tray lee Johnson était le meilleur ami de Chanz, ensemble ils avaient fait les quatre cent coups. Tray était toujours celui qui avait les mauvaises idées, Chanz était toujours là pour le sortir du pétrin. Il était un 3^ième classe comme lui, à la différence qu’il était orphelin, c’était un peu comme un frère.


 « Oh, je vois je ne sais pas comment tu t’es débrouillé mais tu veux partir avec l’argenterie c’est ça ?  Et tu ne m’a pas parler de ce plan, mais quel faux-frère…» répondit  T-L avec amusement.
 « Ah…laisse tomber… » Chanz l’écarta du bras et poursuivit sa route.
 « Noublie pas de me ramener des trucs !! » lui cria son ami. Chanz ne répondit que par un soupir.


 La soirée avait lieu dans un quartier réservé aux 2ièmes et aux 3ièmes classes. Il fallait une autorisation pour y accéder,  hélas, De Goncourt avait omit de lui remettre un laissé passer.
 
« N’y pense même pas, même avec ton déguisement  tu restes un 3ième classe, tu ne passeras pas » fit le garde à l’entrée du quartier. 
« Mais j’ai rendez-vous avec Mr De Goncourt …ah ! » Répondit Chanz avant d’être coupé. 
« Oui c’est ça comme si un bourge tel que lui allait inviter une vermine comme toi…il est trop occupé à faire des trucs de bourges, je suis sûr qu’il s’est moqué de toi, je crois même qu’il doit être en train de raconter à ses stupides invités comment il s’est joué de toi, d’ailleurs cet homme est vraiment stupide de dépenser de l’argent dans ces vieilles ruines. »
Les soldat étaient des 3ième classes qui n’appréciait pas trop les noble à cause de la manière dont la plupart d’entre eux les traitait : avec dédain et cruauté. 
« Euh, vous ne devriez pas dire ça monsieur… » Répondit  Chanz l’air stoïque. 
« Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? C’est la vérité ! Et puis ne prends pas cet air étonné on dirait que tu as vu un fantôme. » 
« Euh, non c’est juste que Mr de Goncourt est derrière vous » répondis Chanz dans un ton monocorde.  Le garde se retourna Choqué et commença à bafouiller.
« Alors comme ça moi et mes invités sommes stupides ? Moi qui  voulais vous accorder des vacances, je pense que vous allez passer le reste du mois à patrouiller dans le désert…»
Chanz ne put s’empêcher de sourire et intervint. 
« Bonsoir, Monsieur, ne soyez pas trop dur avec lui, la plupart des gens ne savent pas en quoi consiste votre activité, ne dit-ont pas que l’homme se méfie toujours de ce qu’il ne connait pas. Je suis sûr qu’il ne pensait pas un mot de ce qu’il disait n’est-ce pas ? «  plaidoya Chanz pour limiter la casse.
« Euh…Oui pardon,  Monsieur, c’est l’ignorance qui me dire n’importe qui excusez-moi je vous en prie » balbutia le soldat en faisant des courbettes. 
« Bon ça ira pour ce soir, remerciez ce jeune homme qui a pris votre défense,  à vrai dire, je ne suis pas spécialement en colère ou même vexé de ce que vous venez de dire…vous avez vos problèmes et je peux comprendre que la vie ne soit pas toujours facile. Mais à l’avenir vérifiez que cette personne ne soit pas là avant de dire du mal d’elle. » Répondit le noble l’air amusé.
« Monsieur est trop bon ! » implora le garde. 
« Bon, suivez-moi, Chanz nos invités nous attendent »
C’est ainsi que Chanz rejoignit les quartiers de Mr de Goncourt et fut introduit à la classe des archéologues. Il partagea son savoir avec eux et leur enseigna la magie des runes liés aux ruines qu’ils avaient découvertes. En échange du partage de connaissance, le noble proposa à Chanz de devenir l’un de ses étudiants. Bien sûr une compensation financière était envoyée à son père qui comptait sur le jeune archéologue pour ramener de l’argent. Chanz étudia en compagnie d’Elizabeth  et une Idylle ne tarda pas à naître entre les deux. 
Les années passèrent, Chanz s’était mariée à Elizabeth sous la bénédiction de leurs parents respectifs ils vécurent des jours heureux. Seulement tout le monde n’était pas d’accord avec leur union. 
Certains nobles voyaient mal que le sang noble et pur des De Goncourt puisse se mêler avec celui d’un pariât tel que Chanz. Même si les découvertes de ce dernier avait fait avancé la ville dans le domaine de la magie, il restait un vulgaire 3ième classe. A plusieurs reprises, son beau-père lui avait proposé de lui élever son rang. Chanz avait toujours refusé par respect pour son père. 
Les rangs n’étaient pas partageables, et même si lui devenait 2ième ou 1ière classe, son père resterait un 3ième classe car ce dernier n’était pas légitime pour passer les examens.  Son père lui disait de ne pas s’inquiéter pour çà mais Chanz ne pouvait pas être heureux en le laissant seul, car les 3ième classes ne pouvait pas se mélanger aux classes supérieures, il aurait contraint de l’abandonner. Chose qu’il se refusait de faire…
Au fur et à mesure que les années passèrent, la tension et la polémique grandissait au sein des nobles. Chanz venait d’avoir un enfant avec Elizabeth, il l’avait appelé Xander comme son grand-père paternel décédé entre temps. Mais la naissance de l’enfant fut le coup de grâce qui poussa les nobles à commettre l’irréparable : ils firent assassiner Elizabeth ainsi que son père, le seul lien qui unissait Chanz avec les nobles. Pris d’affliction, tout s’effondrait autour du jeune père. L’identité du meurtrier était inconnue. Personne ne savait rien. Xander avait alors 3 ans. L’enfant comme le père furent traumatisés par la disparition d’Elisabeth.  
Les nobles était mitigé quant au sort de l’enfant, il était certes un batârd. Il avait quand même du sang noble.  De plus il était encore jeune et malléable…D’un autre côté le droit du sang donnait encore à Chanz le droit de profiter de la noblesse. ..
Les nobles décidèrent donc de retirer la garde de Xander à son père. Celui-ci qui venait de voir son monde s’effondrer ne pouvait pas laisser son enfant, le seul lien qui lui restait avec sa femme et son mentor disparaître, n’eut pas d’autre choix que de s’enfuir avec Xander dans le quartier des 3iemes classes. 
Le père et le fils trouvèrent refuge chez Tray Lee Johnson qui les accueillit à bras ouvert. Hélas, ce refuge ne pouvait pas durer éternellement : Tray vivait seul et ne pouvait héberger Chanz et son fils avec ses maigres revenus…De plus on peut dire que Chanz était plutôt recherché, l’accès à l’emploi allait être difficile…
La solution à leur problème se présenta d’elle-même…
La nuit avait été longue. Chanz et TL avaient discuté toute la nuit pour décider de  comment ils allaient s’organiser pour la suite. Alors, qu’ils s’étaient mis d’accords que la seule solution était pour eux de quitter la ville voir le pays, un nouvel acteur fit son apparition. 
Il était apparu de nulle part dans la salle à manger où discutaient les deux amis. Tout s’était passé très vite, la pièce s’était assombrit subitement et l’homme s’était soudain matérialisé à partir d’un portail constitué de particules sombres. Il était apparu sur une chaise de la salle, les pieds sur la table. Le nouveau  était un homme d’une trentaine d’années visiblement, il avait la particularité d’avoir les cheveux d’un bleu- gris sombre, il était habillé d’une combinaison gris sombre constituée de plusieurs pièces en cuir, une écharpe noire  déchirée remontait juste en dessous de sa bouche, qui était coiffée d’une barbe soigneusement taillée en bouc, il avait des yeux ambres tintés d’un rouge surnaturel. Chanz saisit Xander et le protégea dans ses bras, avant de reculer, et lui balancer 2 shurikens. 
Le premier projectile  traversa le visage de l’intrus. Ce dernier ce dématérialisa au moment de l’impact dans un nuage de  ces mêmes particules noires de son apparition. Il arrêta le deuxième projectile à main nue entre deux doigts. 
Chanz et Tray étaient paralysés devant de telles prouesses. Qui était cet homme ? En tout cas il ne semblait pas les attaquer. 
« Holà, du calme, je ne vous veux aucun mal… » Dit l’homme avec une voix d’une calme et  douce froideur. 
« Qui êtes-vous ? Jamais vous n’aurez mon fils ! Plutôt mourir ! » Rétorqua Chanz près à lancer un sort. L’individu éclatât de rire et croqua dans une pomme rouge posée sur la table. 
 « Ton fils ? C’est toi qui m’intéresse Evans, et tout particulièrement tes recherches sur les runes des ruines de Bébalone… Je suis venu passer un petit marché avec toi. »
Chanz ne relachait pas son attention pour autant. 
« Alalalala…Je suis vraiment impoli, j’ai oublié de me présenter : Je m’appelle Miyozaki Sagitorius Vectoris, mais tu peux m’appeler Myoh-kun si tu veux…chasseur de trésors et reliques anciennes. Je cherche un bon archéologue ainsi qu’un traducteur pour ma guilde… » Répondit-il avec un sourire malicieux qui donnait vraiment l’impression que quelque chose n’était pas sain. 
« Vectoris…j’ai déjà entendu parler de toi, et pas qu’en bien. Pourquoi devrai-je te faire confiance ? »
Répondit Chanz qui n’avait pas relâché son emprise sur Xander. 
« …C’est ton fils ? J’ai entendu que vous aviez des problèmes avec les nobles de cette ville non ? Ce serait dommage que ton fils grandisse comme un pariât… »
« Espèce de … » Commença Chanz.
« Oh là, tout doux…si tu acceptes de bosser pour moi, tu bénéficieras de  la protection accordée aux membres de ma guilde dans cette ville, après tout je fais partie du conseil des sages, ton fils bénéficiera d’une éducation et aura un avenir…sinon je peux aussi te livrer au nobles, et ton fils grandira sans son père…tu as le choix…Je ne te force pas…huh huh huh huh…. »
« Je…tu me promets que rien ne lui arrivera ? »
« Bien sûr, c’est un privilège d’intégrer ma guilde, il sera entouré des meilleurs et deviendra un grand mage…enfin ça dépends de ta décision… »
« Dans ce cas, j’accepte…mais je garde un œil sur toi. »
« Tu ne le regretteras pas…jamais je ne ferais de mal à ce petit bout de choux…he he he... »
C’est ainsi que Chanz, TL et Xander rejoint la Guilde des Chasseurs de reliques. Il fut élevé par ces derniers et appris la magie auprès  de ses membres…