Prénom : Havias Lurien
Nom : Dragondorf
Surnommé : Lurien

Âge : 20 ans

Lieu d'Origine : île de Garagua
Race: mi-humain mi-Garturoc

Profession : maître et enseignant de Magie


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La Race des Garturoc :

La race des Garturoc est une race anthropomorphe bien qu'aillant la peau de couleur bleue foncé. Dans leur magie ils recourent souvent à l'électricité, énergie qui court dans leur corps tel le sang dans l'homme. Ils ne sont ainsi pas sensibles à l'électrocution et ont une réserve d'énergie plus grande que celle des humains, leurs permettant ainsi de ne pas se reposer pendant plusieurs jours avant d'en ressentir le besoin.
Résidant souvent dans des lieux secs et torrides, ils n'ont pas l'habitude de l'eau (n'ayant d'ailleurs pas besoin de boire). L'eau ne leur est pas mortelle mais ils ne se sentent pas à l'aise dans des lieux humides.
Depuis des millénaires la race des Garturoc excelle dans le magie de l'ombre. Ils sont capables de se téléporter dans la dimension des ombres, dimension dans laquelle le temps s'écoule plus lentement et où le mouvement de celui utilisant la téléportation garde la notion du temps normale. (La dimension "normale" étant appelée dimension de la lumière). Ainsi quelqu'un utilisant cette technique serait capable d'effectuer des mouvements qui, dans notre dimension, semblent plus rapides.
Mais cette technique a des failles puisqu'un être utilisant trop la dimension de l'ombre peut s'y perdre et ne plus retrouver la lumière.
La société des Garturoc est une société assez fermée, n'acceptant pas beaucoup de contact avec les étrangers et cherchant avant tout de s'isoler du reste du monde, raison pour laquelle ils s'installent sur une île dont l'emplacement reste secret, camouflée par de la magie.

Description mentale :

Havias Lurien Dragondorf est un homme de nature très solitaire et renfermé sur lui-même. Il a un passé assez mystérieux qu'il ne dévoile pas à tout le monde. De nos jours on n'est toujours pas certains de son histoire et des évènements qui lui ont causé son isolement du reste de sa race. Il est en partie schizophrène, deux personnalités ressortent dans son comportement. Il y a Lurien, l'homme solitaire que tout le monde connait, mais sous certaines circonstances Havias prend le dessus. Havias a le comportement plus brut et direct. Il ne se cache pas et est honnête avec tout le monde sous le prix de se faire haïr. De nature sarcastique et essentiellement brutal, il lui arrive d'avoir un comportement dangereux qui peut le mener jusqu'au meurtre. Pendant le lapse de temps que Havias prend le dessus, Lurien n'ait pas conscient et ne peut se remémorer des actions de Havias. Bien que départagé par ces deux comportements, Dragondorf est un homme qui au plus possible cherche à suivre le droit chemin.

Lurien est un homme cultivé et avec une connaissance abondante de la magie. C'est grâce à cela qu'à l'âge de 20 ans il devient Maître de la Magie des Garturoc, sa race d'origine, et peut avoir comme apprentis des hommes d'un âge plus avancé donc bien plus expérimentés mais moins capables.

Description physique :

Lurien est un jeune homme de grande taille, le teint bleuâtre sans pour autant être entièrement bleu, du fait de son origine mi-humaine mi-Garturoc. Son corps est mince et ses muscles élégants. Il n'est pas extrêmement fort et reste assez modeste quand il s'agit de conflit corps à corps. Ses yeux sont d'un doré époustouflant et profond, arborant quelques reflets de vert de temps à autre, spécialement quand il est reposé. Il a un visage assez rond, dénonçant son jeune âge, mais il laisse pousser une barbe mal rasée camouflant ses joues enfantines. Le sourire est rarement affiché sur son visage qui pour la plupart du temps reste neutre, ne laissant personne percer le fil de ses pensées ou sentiments complexes. Ses cheveux d'un noir profond lui arrivent jusqu'à en dessous des oreilles et une mèche, tombant sur le côté droit de son visage, se distingue par sa couleur vert olive.

Il porte souvent des habits kakis, aimant être en harmonie avec les couleurs de la nature. Un châle vert aux motifs divers et variés est toujours posé sur ses épaules et recouvre une grande partie de son torse. Il a toujours en main un baton de marche sur le bout duquel se trouve l'emblème des Garturoc : deux cornes de taureau et entre elles une boule d'électricité. À ses pieds des bottes noires montant jusqu'aux genoux. À ses mains des mitaines en cuir. À sa taille une mince ceinture sur laquelle pendent plusieurs couteaux de combat. Il ne détient pas d'épée, préférant attaquer en discrétion du fait de son infériorité en terme de puissance corporelle.  

Les premiers jours de sa vie, Lurien ne s'en souvient pas. Après tout qui se souvient d'un temps si reculé dans sa vie ? Nan c'est bien le propre de l'homme que d'oublier ses premières années sur terre, et c'est surement cet oubli partiel, cette selection primitive de la mémoire qui rendent ses premières années si plaisantes. Le néant, pas de sentiments ni heureux ni tristes à mentionner, pas d'évènement marquants à effacer de sa mémoire, pas de souvenir à nous hanter depuis ce temps reculé. C'est bien ce que les gens appellent le bonheur non ? En tout cas Lurien ne connait pas plus grand bonheur que celui-ci.
Mais un beau jour la mémoire se met en route et c'est généralement à partir de cet instant qu'un individu commence à voir sa vie comme une continuité et non un ensemble d'évènements partiels n'ayant aucun lien. Avant ce jour la perception de la vie est comme une succession de photographies. En suite cela devient un film. Le premier souvenir de Lurien date de l'époque pré-mémoire. Rien d'autre qu'une image. Une image inondée de sensations et de sentiments, les premiers que le garçon ait vraiment éprouvés.
L'image n'est pas précise, mais la forme qui s'en distingue et le message qu'elle envoi en sont tout au plus.
Cette forme pendant du plafond est ce que Lurien avait de plus proche à une personne aimée. Elle l'avait nourri par le sein, l'avait aidé à survivre... et malgré son jeune âge l'instinct de survie joua un grand rôle à l'angoisse qu'avait ressentie le nourrisson. Qui pourrait parler d'amour quand à cette époque tout est si confus ? La terrible angoisse qu'il avait ressentie avait été accentuée par la longue exposition à ce spectacle. Rien ni personne aux alentours pour le sauver, rien ni personne pour l'entendre crier. Que le grincement de la corde sur le corps inerte de sa mère se faisait entendre dans un périmètre de plusieurs kilomètres.

Voilà en quoi consiste le premier souvenir du garçon. Quand et comment il avait été secouru personne ne le sait, et s'il en garde un souvenir ce n'est que la répétition de ce qu'on lui avait dit et redit à l'orphelinat : "Ce sont les Dieux qui t'ont sauvé".
Le reste de son enfance importe peu. Il n'a jamais connu de père, et les médecins l'ayant examiné après qu'il ait été sauvé ont informé l'orphelinat qu'il était mi-humain.
Le dédain qu'avaient affiché les enfants autour de lui quand il ramena la nouvelle de n'être qu'à moitié Garturoc n'est comparable à aucune autre haine qu'on a pu lui porter. Sauf peut-être d'une, celle de la femme pleurant dans le salon ensanglanté. Mais cela est une autre histoire qui ne survient que bien plus tard dans sa vie.
Pour continuer avec son enfance, il faut comprendre que les circonstances dans lesquelles il a grandi ne l'ont guère aidé à s'ouvrir au monde extérieur mais plutôt à se renfermer sur lui-même. C'est ainsi qu'apparut Havias.
Au début ce n'était qu'un jeu d'enfant, une façon de se sentir moins seul en grandissant, un moyen de survie quand sa petite personne silencieuse ne pouvait pas se défendre. Havias savait parler, Havias savait communiquer et savait se faire entendre. Il devint comme son grand frère, une personne qui veillait à ce que Lurien ne craigne rien. À ses yeux c'était innocent, qu'un simple dialogue intérieur qui lui donner confiance.

Le seul héritage que lui avaient laissé ses parents étaient ces deux prénoms : Havias et Lurien. C'est par défaut que les gens de l'orphelinat l'appelèrent ainsi, car nul part étais-ce indiqué qu'il s'agissait du nom du nourrisson. Havias aurait tout aussi bien pu être le nom du père et Lurien de la mère. Personne ne savait ce que ces deux noms écrits rapidement sur un morceau de papier et posés sur la table de nuit signifiaient.
"Havias Lurien", se répétait-il sans cesse quand les enfants de l'orphelinat l'appelaient "Qatsi" ce qui signifiait humain dans le language Garturoc, "Havias Lurien..."
Bien qu'en se le répétant il ne semblait pas se reconnaitre dans ce nom et puisque personne ne l'appelait ainsi il en déduisit qu'un nom n'était qu'une formalité. Il n'en avait pas besoin pour se considérer en tant qu'être à part entière. S'il fallait donner un titre à sa personne il décida de se prénommer Lurien et d'attribuer Havias à son compagnon.

Il ne connaissait rien à propos de sa provenance mais en déduisit que sa mère devait être une paysanne qui avait été bannie du village de par ses choix de s'accoupler avec un humain. N'ayant aucune affection pour ce métier médiocre, et décidant qu'il était temps de quitter l'orphelinat et de s'entretenir lui-même, à quatorze ans il se forma à l'art du combat magique. Ça avait été très dure de trouver un maître qui le prenne sous son aile : ses origines mi-humaines lui donnaient un titre de lépreux et son manque d'aptitudes sociales ne l'aidait guère. Finalement il en trouva un, le maître Rajufic, vieux d'un centenaire et ayant lui-même des origines humaines.
Son apprentissage commença à l'aube du quinzième anniversaire de sa rescousse. Lurien apprenait vite, très vite, et plus d'une fois les gens ayant eut l'occasion de le voir s'entrainer restaient béa, les yeux écarquillés par la puissance du garçon. Certains de l'orphelinat se mirent même à douter des origines humaines de Lurien et se demandèrent à plusieurs reprises si le médecin ne s'était pas trompé.
Bientôt son maître se mit à lui enseigner des techniques plus anciennes, de la magie que le peuple Garturoc avait presque oublié. Ses compétences en ce domaine étaient surement dues au manque de distractions et d'occupations que pourrait avoir n'importe qui d'autre. Il ne vivait que pour apprendre. Ce garçon comprenait la magie, chose dont peu de gens peuvent véritablement se vanter. Il absorbait chaque parole de Rajufic comme une éponge sèche et s'entraînait à longueur de journée jusqu'à tomber de fatigue. Toujours aussi silencieux, toujours aussi solitaire. Sa vie n'avait pas beaucoup plus de sens que ces longues heures d'entraînement et ces minces repas hâtifs qui lui redonnaient des forces.
À l'âge de dix-sept ans il finissait son entrainement et recevait un diplôme. À présent il pouvait former d'autres apprentis et gagner sa vie. Quelques jours après l'obtention de son diplôme Rajufic décéda vaincu par l'âge, et c'est à son enterrement que Lurien rencontra Émistol.

Émistol, le petit-fils de son maître de magie. Il avait l'âge de Lurien et avait été une des premières personnes à ne pas le juger par ses origines étrangères.