Après avoir passé quelques échoppes, les drôles de dames arrivèrent devant une sorte de café-restaurant, où à la devanture, plutôt chic, trônait quelques tables et sièges. Quelques clients prenaient un verre ou encore un petit café, se prélassant à l'air frais.

Une fois à l'intérieur, on émergeait sur une atmosphère calme, coupant avec le brouhaha incessant du marché. Un doux parfum mêlé à un air assez pur planait. L'endroit était irréprochablement propre et apaisant.

Vraäda invita l'aveugle à s'asseoir, en l'aidant comme si elle l'était vraiment. La crédule était bonne poire. Si elle savait que l'aveugle pouvait très bien se repérer sans son aide. Elle était gentille, une qualité et un défaut à la fois. Agnesa quand à elle, resta un moment devant l'établissement, avec l'oreille visée à son iCristal. Continuant de fumer en soupirant son étrange fumée bleutée. Elle semblait très à l'aise avec ce genre de démarche, une véritable femme d'affaire ayant une expertise certaine dans le domaine.

Sur la table, d’ébène noir, devant chaque place, un menu de belle confection été disponible pour consulter les divers plats et boissons. Malheureusement, pas très utile pour les sans-yeux.

Une serveuse, melon-san, vint à l'encontre de pastèque-chan et de sans-noeils-chan, pour prendre leur commande.




Nana : "Coucou les filles! Vous avez choisit?"
-souriante et décontracté-

Vraäda : "Coucou Nana, comme d'habitude, mais en trois fois!!!"

Nana : "Oki mes louloutes!!!"
-repartant-

La marchande fit quelques messes basses à l'aveugle. Finissant par la tutoyer au final sans lui avoir demandé la permission, mais vu la différence d'age, c'était plutôt logique au final.

Vraäda : "Tu vas voir, ce petit restaurant va faire le bonheur de tes papilles. On est pas bien là? Oh et Agnesa va surement te trouver quelque chose donc ne t'en fait pas."

Agnesa fini par revenir et s'assit à la table. Au même moment un vieux semblant être le patron de l'établissement débarqua.

Chef : "Baronne, mesdemoiselles. Bienvenue et bonne dégustation."
-inclinant légèrement la tête avant de repartir-

La serveuse arriva avec les entrées, les déposant sur la table.

Spoiler:

Nana : "Salade Bagna Cauda, composée de végétaux de la forêt sylvestre, arrosée de vinaigrette douce, avec une mayonnaise légère."

Puis la serveuse déposa les rafraîchissements.

Spoiler:

Nana : "Boisson de Garuda, à base d'eau de source  du mont Garuda et de plantes thérapeutiques toniques."

La serveuse repartit servir d'autres clients, après leur avoir souhaité une bonne dégustation.

Agnessa : "Petite, j'ai discuté avec pas mal de gens recherchant des employés. Malheureusement, la plupart des employeurs préfèrent employer des esclaves, pour les raisons classique de faible coût à entretenir. Mais rassure toi, j'ai pu convaincre deux ou trois commerçant de te laisser ta chance. Je t'en parlerais après que nous nous soyons restaurés."

Les drôles de dames purent commencer la dégustation.

Les plats s’enchaînèrent les uns après les autres, tous assez étranges, mais délicieux. Toujours présentés par la serveuse.

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Une fois le thé servi, marquant la fin des réjouissances et des mets plus extraordinaires que jamais, la petite aveugle pu enfin entendre ce que Agnesa lui avait dégoté comme emploi.

Agnesa : "Petite, comme tu te doutes, trouver un travail est assez difficile dans le coin. Mais je t'ai dégoté quelques entretiens, où tu pourras montrer tes talents.

En début d'après midi, tu assisteras le vendeur du journal sportif à l’amphithéâtre Écarlate.

En fin d'après-midi, tu assistera une gladiatrice. Ne t'en fait pas, ce ne sera pas dangereux, enfin en principe.

Ensuite tu passeras à l'échoppe du marché où une experte en objet magique te fera passer quelques tests.

Pour finir, en fin de soirée tu pourra revenir au café où l'on se trouve, le gérant a accepté de t'embaucher comme employée. De plus il te logera. Les employés on des chambres à l'étage. C'est un établissement très respectable, ne t'en fait pas."

Vraäda semblait contente que la petite ait une chance au final. Agnesa quand à elle semblait toujours aussi calme et assez sérieuse.

[Venant de Marché de Winsun]

Je dois avouer, j'étais grave impressionnée par l'endroit où elles m'ont emmené! 

Il était classe, il était propre, il était spacieux, il était bien décoré et ça sentait assez bon!
Il n'y a pas à dire, ça donnait envie! 

Vraäda, toujours émue de je ne sais pas quoi, m'aida à m'asseoir sans me faire mal. Encore une fois, j'ai toujours apprécié et j'apprécie encore ce genre de gestes. Cependant dans ce cas il y avait quelque chose d’embarrassant que je ne saurais vraiment vous décrire. Peut être était-ce par-ce-que j'avais légèrement l'impression d'abuser de sa bonté.  

D'un autre côté, je savais vraiment pas pourquoi elle s'était autant attachée à moi d'un seul coup. Ou pourquoi elle avait essayé de m’étouffer avec ses obus.

D'ailleurs, ma fierté a prit un sérieux coup quand la serveuse vint prendre notre commande. Elle n'était pas du même calibre que la marchande d'armes mais elle était plutôt bien équipée elle aussi. 

Sous mes bandeaux mes yeux passaient des obus de l'une aux bombes de l'autre puis à mes propres grenades. Il me fallut pas plus de trois secondes pour arrêter pour cause de déprime. Heureusement je put m'en tirer en me disant, qu'après tout, je n'avais que 18 ans et que j'étais encore en pleine croissance!

Puis bon c'est pas tout dans la vie les seins! Puis je suis sûre que ça doit faire un mal de chien au dos de se balader à longueur de journée avec çà!

Vraäda : "Coucou Nana, comme d'habitude, mais en trois fois!!!"

* Mais j'ai même pas eu l'occasion de lire le menu!... Ah... *

Mais bon, ce n'était pas moi qui payait alors c'est pas comme si j'avais vraiment le choix de toutes façons.

Vraäda : "Tu vas voir, ce petit restaurant va faire le bonheur de tes papilles. On est pas bien là? Oh et Agnesa va surement te trouver quelque chose donc ne t'en fait pas."

" Je vous crois! Ça sent assez bon! Vous venez ici souvent? Au fait, ce n'est pas la peine de m'aider tellement vous savez, je voyage toute seule donc j'ai appris à me débrouiller d'une façon ou d'une autre. Mais j'apprécie le geste. D'ailleurs, madame Agnesa doit avoir un très bon réseau si elle peut trouver aussi facilement du travail pour quelqu'un comme moi! C'est une femme d'affaires? "

La daronne en question ne tarda pas à faire son apparition, suivie de prêt par ce qui devait être le patron du magasin. 

Chef : "Baronne, mesdemoiselles. Bienvenue et bonne dégustation."

Baronne? Vraiment? Intéressant.

J'ai incliné la tête dans sa direction, accompagnant le geste d'un merci honnête.

Après çà, la serveuse ne tarda pas longtemps à amener l'entrée, qui était une salade. Tant mieux! On allait commençait avec quelque chose de léger!

Nana : "Salade Bagna Cauda, composée de végétaux de la forêt sylvestre, arrosée de vinaigrette douce, avec une mayonnaise légère."

Il y avait plus de sauces et d’assaisonnements que de salade en elle même mais le goût n'était pas mauvais, puis ce n'était pas comme si je mangeais pour combler ma faim donc je n'ai pas eu à me plaindre. J'ai pris soin de manger toute seule comme une grande pour prouver à Vraäda que je pouvais quand même exister sans elle. Encore une fois, je ne sais pas comment on est arrivé au point où cela est devenu nécessaire. 

La boisson rafraîchissante qu'on nous a amenée était plus à mon goût. Si seulement ils pouvaient apporter un verre de thé avec ça aurait été génial.

Agnessa : "Petite, j'ai discuté avec pas mal de gens recherchant des employés. Malheureusement, la plupart des employeurs préfèrent employer des esclaves, pour les raisons classique de faible coût à entretenir. Mais rassure toi, j'ai pu convaincre deux ou trois commerçant de te laisser ta chance. Je t'en parlerais après que nous nous soyons restaurés."  

" Oh? L'esclavage est si répandu à Winsun? Je ne le savais pas! Bon appétit! "

On a ensuite procédé à s'empiffrées comme de grosses goinfres. Je me demande même si on n'a pas abusé un peu, surtout moi vu que j'allais rien payer...

En tout cas, vu la présentation et la saveur des plats, sans oublier le luxe des lieux, si quelque chose était clair, c'est que normalement je n'aurais pas pu m'acheter un biscuit ici par mes propres moyens!

Si Agnesa était vraiment une baronne, cela expliquait son réseau et son aisance financière. Une chance que je sois tombée dessus! 

Le truc qui me marqua le plus toutefois, était de loin le parfait accompagné de thé, c'était juste magnifique, chose je ne me priva pas de faire savoir avec enthousiasme aux deux dames qui m'accompagnaient. Ou que j'accompagnais, celons comment on voit les choses!

Agnesa : "Petite, comme tu te doutes, trouver un travail est assez difficile dans le coin. Mais je t'ai dégoté quelques entretiens, où tu pourras montrer tes talents.

En début d'après midi, tu assisteras le vendeur du journal sportif à l’amphithéâtre Écarlate.

En fin d'après-midi, tu assistera une gladiatrice. Ne t'en fait pas, ce ne sera pas dangereux, enfin en principe.

Ensuite tu passeras à l'échoppe du marché où une experte en objet magique te fera passer quelques tests.

Pour finir, en fin de soirée tu pourra revenir au café où l'on se trouve, le gérant a accepté de t'embaucher comme employée. De plus il te logera. Les employés on des chambres à l'étage. C'est un établissement très respectable, ne t'en fait pas."

" C'est parfait! J'ai hâte de commencer! Je veillerais à ne pas vous décevoir! Encore merci d'avoir fait tout çà pour moi! Honnêtement je me sent un peu mal... Il y a t'il quelque chose que je pourrai faire pour vous pour repayer votre gentillesse? "

Je voulais du boulot, j'allais avoir du boulot! C'était parfait! Que dire de plus? 

La Sans-Noeils semblait un peu perdue aux yeux de la marchande. Quoi de plus normal, après avoir frôlé l'asphyxie et avoir été traînée jusqu’ici sans lui avoir vraiment demandé son avis, qui n'aurait pas été stupéfait?

" Je vous crois! Ça sent assez bon! Vous venez ici souvent? Au fait, ce n'est pas la peine de m'aider tellement vous savez, je voyage toute seule donc j'ai appris à me débrouiller d'une façon ou d'une autre. Mais j'apprécie le geste. D'ailleurs, madame Agnesa doit avoir un très bon réseau si elle peut trouver aussi facilement du travail pour quelqu'un comme moi! C'est une femme d'affaires? "

Vraäda : "Bien sûr, c'est l'endroit parfait pour manger un morceau. Agnesa et moi nous sommes des habituées. Désolé si je suis un peu familière, mais je suis comme ça. Et puis on est entre filles."
-sourire-

"Agnesa travaille occasionnellement comme Consultante auprès de l'Hotel des Ventes. C'est là où beaucoup de riches personnes assez importantes viennent acheter des articles très onéreux. C'est une spécialiste assez reconnu des grimoires magiques et marchandises alchimiques. Ainsi que dans les vieux livres. Je ne devrais pas te le dire, mais figure toi qu'elle écrit aussi des livres elle même, mais sous un pseudonyme. Elle est très connue. Avant elle était aventurière, mais elle a prit sa retraite. Cependant elle à la manie de toujours porter sa vielle armure toute bizarre. Si seulement elle s'habillait autrement, elle ne ferait pas peur à tout le monde."

Quand on parle du loup, on en voit la queue. C'est ainsi que Agnesa revint, ne se doutant pas que la commère de service avait fait son travail.

Ayant évoqué rapidement la situation, Aida sembla surprise qu'il y ait des esclaves à Winsun.

" Oh? L'esclavage est si répandu à Winsun? Je ne le savais pas! Bon appétit! "

Agnesa : "Effectivement. Petite, Winsun n'est pas toujours jolie. Du moment que tu as de l'argent, tu peux avoir ce que tu veux. Mais c'est un peu comme ça dans beaucoup de recoins du monde de nos jours."

Après s'être gavée comme des oies, Agnesa parla un peu de ce qu'elle avait trouvé pour la petite vagabonde en quête d'argent.

" C'est parfait! J'ai hâte de commencer! Je veillerais à ne pas vous décevoir! Encore merci d'avoir fait tout çà pour moi! Honnêtement je me sent un peu mal... Il y a t'il quelque chose que je pourrai faire pour vous pour repayer votre gentillesse? "

Agnesa : "Ce n'est rien. Fait juste de ton mieux petite."

Vraäda : "Ah ah!! Agnesa fait son humble, mais elle n'hésite jamais à aider quelqu'un qui en a besoin."
-souriante-

Agnesa : "Arrête un peu."

Vraäda : "Aida, tu veux que je t'accompagne jusqu'à l’Amphithéâtre Rouge? C'est pas très loin."
-se collant en tout bien tout honneur à la petite vagabonde-

Agnesa : "Laisse la un peu respirer. Je dois y aller, à plus tard Vraäda, Petite."
-se levant-

Après avoir salué ses convives de table, Agnesa paya la note au comptoir et s'en alla.

Vraäda : "Bien sûr, c'est l'endroit parfait pour manger un morceau. Agnesa et moi nous sommes des habituées. Désolé si je suis un peu familière, mais je suis comme ça. Et puis on est entre filles."

" Pas de soucis, vous me rendez un énorme service et je suis plus jeune de toutes façons! "

"Agnesa travaille occasionnellement comme Consultante auprès de l'Hotel des Ventes. C'est là où beaucoup de riches personnes assez importantes viennent acheter des articles très onéreux. C'est une spécialiste assez reconnu des grimoires magiques et marchandises alchimiques. Ainsi que dans les vieux livres. Je ne devrais pas te le dire, mais figure toi qu'elle écrit aussi des livres elle même, mais sous un pseudonyme. Elle est très connue. Avant elle était aventurière, mais elle a prit sa retraite. Cependant elle à la manie de toujours porter sa vielle armure toute bizarre. Si seulement elle s'habillait autrement, elle ne ferait pas peur à tout le monde."

Il n'y avait aucun doute, j'étais vraiment tombé sur une personne fort intéressante. Baronne, écrivain, consultante de l’hôtel de vente et spécialiste des grimoires et autres objets magiques. 

" Oh? Je me demande si j'ai déjà lu quelque chose qu'elle a écrit alors. Pas d'inquiétude, je ne lui dirai rien. "

Sourire complice.

Personnellement je la trouvait assez stylée l'armure d'Agnesa. Je me doutais aussi qu'il ne s'agissait probablement pas d'une armure lambda.


Puis vint la fin du repas et des discussions.

Vraäda : "Aida, tu veux que je t'accompagne jusqu'à l’Amphithéâtre Rouge? C'est pas très loin."
 
" Ce ne serait pas correct de ma part de vous occuper d'avantage, je vous ai déjà volée à votre travail. Ne vous inquiétez pas, je pense que je peux trouver l'endroit assez facilement, j'ai entendu des passants en parler tout à l'heure. Puis, je risque de faire une bien piètre assistante si je ne peux même pas me rendre à mon lieu de travail par moi même! "

Agnesa : "Laisse la un peu respirer. Je dois y aller, à plus tard Vraäda, Petite."

" J'espère vous revoir bientôt. "

Fis-je en penchant la tête, encore plus que d'habitude pour cause de redevance. 

Il ne restait alors plus qu'une seule chose à faire. 

Calmement, je me suis levée, je me suis dirigée vers la porte et, juste avant d'y arriver j'ai fait brusquement demi tour tendant la main devant moi pour agripper... Un des melons tout doux, tout chaud, tout frais, de la servante du resto.

Sqwish sqwish.

* Yep. C'est du D! *

Il doit y avoir un truc dans la nourriture à Windsun je vous jure...

" Oh, mille pardons mademoiselle! Je croyais avoir la poignée de la porte! Désolée! "

* De ne pas faire du putain de D!!! *

Je me suis finalement rendue à la véritable porte, accompagnée toujours de Vraäda qui n'était probablement pas rassurée par ce qui venait de se produire mais bon, chacun ses pastèques problèmes.

" Je pense que je vais me rendre directement à l’amphithéâtre maintenant, merci pour tout Vraäda! Je passerai certainement vous voir en boutique dès que j'aurai suffisamment d'argent! Bonne journée! "

[ Vers L'Amphithéâtre Écarlate] 

La renarde sans yeux, avant de sortir, en profita pour tâter les melons de Nana, prenant la pauvre serveuse au dépourvu.

Nana : "Kyyyyaaaa!!! <3"
-sursautant de surprise-

C'était du melon premier choix, pour sûr. Cultivé à Winsun avec amour et tendresse. La pauvre petite aveugle n'avait même plus ses noeils pour pleurer, un peu jalouse il faut croire des attributs plus que généreux des femmes vivant dans le coin.




Peut être avaient elles un secret pour cultiver les melons et les pastèques? Est ce que la petite aveugle arriverait à trouver la vérité? Le secret convoité par toutes les femmes? C'était sans nul doute une quête dangereuse que de toucher à ce terrible secret.




" Oh, mille pardons mademoiselle! Je croyais avoir la poignée de la porte! Désolée! "

Nana était un peu gênée de se faire tripoter par une cliente, mais la pauvre été aveugle, ce n'était pas de sa faute. Du moins en apparence...
Renarde qu'elle était, elle en profitait.

Nana : "C'est pas grave, merci de votre visite, à bientôt"
-confuse-

Vraäda peu rassurée par ce qu'elle venait de voir s’inquiétait pour la pauvre petite vagabonde.

" Je pense que je vais me rendre directement à l’amphithéâtre maintenant, merci pour tout Vraäda! Je passerai certainement vous voir en boutique dès que j'aurai suffisamment d'argent! Bonne journée! "

Vraäda : "D'accord. N'hésite pas à venir. Bonne journée Aida Choupinette."

Trophée Débloqué:

Aida semblait apprécier son nouveau chapeau. Elle avait chaleureusement remercié la petite Lolin, qui fut dépassée par tant d’enthousiasme. Cependant elle était contente que ce cadeau plaise autant.

Ni une, ni deux, c'est avec l'esprit léger qu'Aida se rendit au café. Un peu en avance qui plus est. Emportée sans doute par l'esprit du Sprigapinou que lui insufflait ces deux grandes noreilles pelucheuses.

Elle entra dans l'établissement, repéra Nana-chan et lui demanda de l'amener voir le patron, ce qu'elle fit. Mentionnant à Aida que le bonnet en Sprigapinou lui allait à ravir.

Nana-chan : "Un Chapeau Sprigapinou, trop mimi <3"
-touchant les noreilles pelucheuses-

Elle amena Aida tout en s'extasiant devant le gérant, qui se trouvait dans la salle réservée à l’Entrepôt des produits. Une grande salle, où de nombreuses étagères remplies de divers produits étaient alignées. Formant des allées. Les murs aussi étaient recouverts d'espaces de rangements d'un coté. De l'autre, plusieurs immenses caisses réfrigérées à l'aide de ce qui était certainement proche de magilithes de nature appartenant à la glace. Ces compartiments étaient remplies de produits frais. Le patron était en train de faire l'état des stocks, griffonnant sur une feuille. Apparemment, il mettait la main à la patte pour le bon fonctionnement de l'établissement. Contrairement aux patrons se contentant généralement de donner des directives en s'enfermant dans leur bureau, les doigts de pieds en éventail.

L'aveugle se présenta.

" Bonsoir monsieur! Aida, enchantée! La baronne m'a dit que je pourrai peut être travailler pour vous? " 

Julio : "Bonsoir. Je suis le patron du café, Julio Gamondt."
-se présentant, affichant un air sérieux et dur-




"C'est une grande première. Vu votre handicap, j'ai quelques doutes que vous nous soyez d'une grande utilité."
-dubitatif-

Aida pouvait voir que le bonhomme ne semblait pas rigoler. Cela devait être dans sa nature.

Il ne laissa pas vraiment l'occasion à Aida de rétorquer quelque chose de constructif pour sa défense.

"La cuisine est la justice. Donc, vous serez jugée par elle. Et elle est impitoyable avec les amateurs."
-regard dur-

Apparemment, le job de serveuse s'était mystérieuse transformé en travail de cuisinier. Il était certain qur Julio voulait briser de la bleue.

Mais heureusement Nana-chan intervint.

Nana : "Oh non Monsieur Julio!!! Nous avons besoin d'aide en salle. Les serveuses sont débordées."
-semblant déçue-

Julio : "Grumpfff!!! Bon très bien. Vous avez de la chance. Nana va s'occuper de vous."
-air mécontent de perdre une future victime des cuisines-

Nana-chan sourit, semblant apprécier avoir un peu d'aide supplémentaire en salle.

Le patron prit quand même le temps de sommairement présenter la brigade à la nouvelle venue. Tous semblaient assez spéciaux dans leur genre pour certains. Ils étaient tous en train de courir dans tous les sens. Hurlant un charabia incompréhensif.

Brigade:

Ensuite il conduit Aida vers la salle. Où Nana lui présenta les autres serveuses.




Après avoir fait le tour de ses collègues, il indiqua la suite du programme.

Julio : "Bien, Nana va vous accompagner aux vestiaires des femmes et vous donner une tenue de travail."

Apparemment, le moment de la scène de fanservice approchait, ou pas.

Nana entraîna la petite aveugle jusqu'aux vestiaires. Puis lui attribua un casier pour ranger ses affaires si elle en avait besoin. Ainsi qu'une tenue de serveuse flambant neuve.

Elle invita Aida à se changer rapidement. Puis lui demanda si elle avait des questions particulières.

Nana : "Voila, met ta tenue. Ne t'en fait pas, le patron est plus dur qu'il n'y parait. Je te montrerais ta chambre une fois le service fini. Au fait, as tu des questions?"
-souriante-

La soirée était assez calme malgré l'heure de pointe. Cela était sans nul doutes due à l’atmosphère du lieu. Les clients en général avait un semblant de savoir vivre, à contrario de certaines auberges fréquentées par les agitateurs ou autres aventuriers belliqueux.

Nana-chan apprit rapidement les bases à sa protégée, Sans-noeils-chan. Cette dernière semblait apprendre vite et avec brio. Elle lui apprit même comment faire certaines des spécialités de la région, comme le très demandé Melon Limonade Jar, l'incontournable Sangra Apocalypsia Jar, ou encore le River Tea Jar. Ces boissons aux noms barbares, en plus de désaltérer et avoir un goût exquis, avaient des vertus dignes de certaines décoctions alchimiques et remplaçaient en ces contrées les fameuses potions au gout infecte que nombreux aventuriers utilisaient.

Nana-chan : "Une bonne serveuse doit savoir faire une bonne limonade, un thé relaxant et un café revigorant."
-sourire-

Elle montra tout en expliquant à la petite aveugle. Enfin, façon de parler...

Nana-chan : "Pour la limonade, c'est très simple, tu verses dans un verre préalablement refroidit 10 centilitres d'Essence de Melon, puis 50 centilitres d'Eau de Source Magique froide, sans oublier d'ajouter quelques glaçons."

"Pour le thé, tu mets dans un verre 50 centilitres d'Eau de Source Magique chaude, puis tu rajoutes 10 grammes de Feuilles de Rivière de Thé. Elles s'infuseront rapidement. On peut aussi le faire avec de l'eau froide et un peu de glace, si veux un thé glacé, mais il vaux mieux ajouter du sucre dans ce cas là."

"Enfin, pour le café, tu écrases 10 grammes de Grains Sangra Apocalypsia afin de les réduire en poudre. Puis tu les mets au fond d'un verre ou d'une tasse, puis tu rajoutes 50 centilitres d'Eau de Source Magique chaude. Tu peux aussi le faire avec de l'eau froide accompagné de quelques glaçons si on te demande un café glacé."

Tout en parlant des divers ingrédients, la serveuses tapota sur l'emplacement de ceux-ci, afin de donner une indication à la sans Noeils sur où ceux-ci étaient disposés.

Nana-chan : "Ce sont les trois boissons les plus prisées dans notre petit café. Oh, il y a aussi la Bière au Melon, mais c'est déjà tout fait, bien sûr."

Ce cours intensif allait permettre à Aida de parfaire un peu plus ses très minces connaissances dans les particularités gastronomiques de la région. Et occasionnellement lui serait certainement utile si elle avait besoin de potions alchimiques à moindre coût. Celle-ci étant à des prix astronomiques sur le marché.

Pendant ce temps, les autres serveuses-chatons accueillaient les clients. Tout sourire et décolleté en avant. Cela avait toujours son importance sur les pourboires des clients mâles en général.

Ensuite Nana expliqua comment prendre les commandes des clients, puis leur apporter leur commande. Tout en restant aimable en toutes circonstances. Il ne fallait pas être sortit d’académie magique pour effectuer ces taches, assez simples il faut l'avouer. 

La petite aveugle allait donc être lâchée sans corde dans le milieu impitoyable des serveuses. Reluquée et harcelée par des clients en rut imbibés d'alcool, molestée même par des mains perverses lui pinçant les fesses à la moindre occasion. Voir pire. Enfin, c'est certainement ce qui serait arrivé dans un autre établissement, mais pas au Aezroe Cafe. Etablissement respectable à la clientèle disposant d'un certain standing tout de même. Au grand dam des pervers.

Au bout de quelques heures de travail, moins fatiguant qu'il paraissait, l'heure de pointe passée, les lieux étaient redevenus assez calmes. Quelques rares clients venaient boire un coup avant de rentrer chez eux.

Nana-chan ainsi que les autres serveuses préparaient la fermeture.

Nana-chan : "On va bientôt fermer."
-s'adressant à Aida-




Quand soudain, un cri déchirant résonna à travers les murs, pourtant épais de l'établissement. Un cri digne des pires scénarios d'horreur, un cri à glacer le sang lui même.

Nana-chan sursauta, prise de panique. Comme les autres personnes présentes dans la salle.

Que s'était il passé?

Le hurlement venait apparemment d'une pièce, qui était un bureau présent au rez de chaussé, au fond de l'édifice.

Nana-chan : "Ciel!!! Que se passe t'il?"
-tremblante de peur-

Une autre serveuse présente non loin, elle aussi toute secouée par ce hurlement résonnant encore dans son esprit, émit une hypothèse.

Nena-chan : "Ça venait du bureau de Monsieur Gamondt..."
-apeurée-

Ce cri signifiait t'il un malheur? Un terrible accident?

La séance d'entrainement intensif pour rejoindre l'équipe s'est révélée être plus gérable que prévue. Grâce à l'intervention de pastèques-chan, je me suis vue épargnée le crash test en cuisine. A la place j'ai dut apprendre à préparer quelques boissons locales qui risquaient de m'être demandées tôt ou tard. 

Nana eut une fois de plus la gentillesse de tout m'expliquer en détails, faisant même de son mieux pour m'aider à localiser les différents ingrédients, chose pour laquelle je lui serai éternellement endettée car je n'avais aucune envie de commencer à fouiller dans tous les compartiments de la cuisine!

Les recettes étaient carrément classiques et faciles tant à s'en souvenir qu'à exécuter. Seule la limonade me posa un léger souci, notamment par ce que j'avais du mal à me résoudre à appeler limonade une boisson avec aucune trace de citron mais qui par contre avait du melon à la place. Enfin bref, j'ai pas vraiment cherché à savoir à vrai dire, comme on dit, "quand à Winsun fait comme les Winsuniens". 

Bref, l'heure de pointe ne tarda pas à arriver et je fut mise à l'épreuve en salle, comme on me l'avait promis. Je dois dire que je fut agréablement surprise par mon maniement du plateau. Faut croire que mon entrainement sur le maniement de ma lame m'avait créé une sorte de prédisposition pour les tâches dans le genre. 

En ce qui concernait les commandes des clients, ma mémoire a bien travaillé ce soir! Après tout le mal que s'était donné Nana je pouvais pas en bonne conscience commencer à prendre des notes sur papier devant elle. Hmm, à part çà quoi d'autre... J'ai réussit à ne pas rentrer dans personne! Ni clients, ni serveuses! C'était assez facile finalement avec tous les bruits qu’entraînait le moindre déplacement en ce lieu. Les cliquetis de l’argenterie, le froissement des vêtements, etc. Puis ce n'était pas pas comme si j'étais aussi bigleuse que je le faisait croire après tout! 

Pour ce qui était du comportement, je pense pas avoir fait mauvaise impression à qui que ce soit. Certes, je n'ai peut être pas montrer mes "arguments" autant que les autres serveuses mais j'ai tout de même réussit à maintenir un sourire le long de la soirée. A vrai dire je ne sais pas si j'en aurai été capable si je faisait ceci tous les jours. Heureusement ce n'était pas mon cas pour l'instant! 

Pour conclure, la journée allait finir sans soucis, du moins c'était ce que je pensais jusqu'au moment ou nous entendîmes un terrible cri qui ne présageait rien de bon.

Mes oreilles en ont grave souffert d'ailleurs! Déjà les autres personnes présentes semblèrent le sentir passer mais alors moi avec mon ouïe délicate! Aie aie aie...

C'est triste à dire mais dans un premier temps j'étais surtout heureuse que la commotion ne vienne pas de la salle. C'était déjà pas mal comme premier constat! Ça signifiait que personne ici n'était en danger immédiat et que quoi que ce soit qu'il venait d'arriver, j'y étai probablement pour rien! 

Ce qui me poussa à me demander si je devais m’emmêler d'ailleurs. 

Nana-chan : "Ciel!!! Que se passe t'il?"

Nena-chan : "Ça venait du bureau de Monsieur Gamondt..."

D'après le degré d'inquiétude des serveuses, il semblerait qu'il ne s'agissait pas d'un incident "oh mon dieu une sourit". Ce genre de cri aurait été un peu overkill pour ce genre d'incident de toute façon. 

Donc...?

La brigade des pastèques ne semblait pas prête à bouger d'elle même, je me suis sentie donc obligée de les motiver. 

" Faudrait aller voir si il va bien non? "

Je fini par lancer en direction de Nana.

Mon calme habituelle devait contrasté pas mal avec l'état de panique dans lequel était le reste des serveuses. Reste que quoi que le problème du patron soit, je n’avais aucune envie de le découvrir la première! Sourit, larcin, commande erronée ou faillite de l'entreprise, ça n'allait pas être la nouvelle qui allait se prendre la crise de nerf du boss dans la gueule! Noooon monsieur! 

L'effroyable hurlement avait tous frappé d'effroi les personnes de la salle. Autant les serveuses que les clients. Se demandant bien ce qui était arrivé.

La petite aveugle, malgré ses compétences martiales d'aventurière confirmée, restait une renarde sans-noeils. Habilement elle manipula la pauvre serveuse aux pastèques géantes afin de ne pas prendre de risque. Après tout, ce cri pouvait venir d'une tentaculade. Un poulpy géant sauvage s'était peut être échappé. On n'est jamais trop prudent.

" Faudrait aller voir si il va bien non? "

Nana-chan était peut rassurée.

Nana : "Mais... Euh... tu as peut être raison."

Chancelante, Nana se dirigea, suivit par une renarde et la foule de serveuses toutes tremblantes, en direction du bureau. Après avoir traversé un petit couloir, elles arrivèrent devant la porte, qui était fermée.

Devant, les cuistots étaient déjà devant, essayant d'ouvrir.

Rito : "MR GAMONDT!!! OUVREZ!!!"
-s'acharnant sur la poignée avec frénésie-

Nana : "Qu'est ce qui se passe?"
-inquiète-

Gino : "C'est Mr Gamondt, vous avez entendu comme nous? Il doit lui être arrivé un accident. Mais impossible d'ouvrir cette satanée porte."
-air énervé-

Nana : "C'est terrible... Si seulement un bel aventurier bien musclé était là, il pourrait forcer la porte..."
-commence à pleurer-

Gino en entendant cela commença à se la jouer.

Gino : "Un aventurier? Pfff. Regardez mes muscles Mam'zelle Nana. J'vais vous montrer mouah."
-étant plus graisseux qu'athlétique en réalité-

Le frérot de Rito prit son élan et fonça en direction de la porte. Sous le regard consterné de la plupart des spectateurs.

Un grand crack retentit violemment. Avait t'il réussit à gagner des points devant les serveuses? Malheureusement non. Le craquement sourd venait en réalité non de la porte, mais de l'épaule du beau parleur.

Gino :"AAARRRGHHHH!!!!"
-s'écroulant à terre-

Rito : "Bien joué..."
-l'air affligé-

Le frérot l'aida à se relever et l'amena en direction d'un endroit afin d'esseyer de le soigner des conséquences de sa misérable tentative.

La porte n'avait pas bougé d'un millimètre.

Nana : "Qu'allons nous faire? Le temps presse, peut être que Mr Gamondt est en grave danger? Sniffouilles..."
-larmes à l'oeil-

Aida allait elle réagir à cette situation d'urgence?

Aida examina la porte pour voir si quelque chose clochait. Apparemment non, il s'agissait d'une bête porte en bois massif. De très belle facture qui plus est. Elle était juste verrouillée à clé le plus simplement du monde.

L'aveugle demanda à tous les clients de regagner leurs places, car ils n'avaient rien à faire là. Les serveuses l’aidèrent d'ailleurs, en mentionnant aux clients récalcitrant voulant s'extasier du spectacle, que seul le personnel était autorisé dans ce coin du café. Maugréant pour la plupart, ils obéirent à la suprématie des melons.

La petite renarde aveugle en profita pour scanner avec ses noeils dignes d'un superhéro l'intérieur du bureau d'où avait émergé le cri. Mais tout ce qu'elle aperçu était une faible lueur, qu'elle reconnu comme celle du patron. Sa faible luminosité démontrait bien qu'il lui été arrivé quelque chose de grave.

Prenant son courage à deux mains, Aida partit en cuisine afin de récupérer ce que toute Yandere affectionnait. Un énorme couteau.

Sous le regard ébahit et peut rassuré de ses collègues, elles utilisa ses compétences pour ouvrir la porte. L’enfonçant au final d'un coup de pied magistral.

L'entrée laissa place à une scène d'horreur, où Gamondt Gisait assit sur sa chaise derrière son bureau. Les orbites oculaires béantes, saignant des oreilles, du nez et de la bouche. Affichant un air figé dans une terreur et douleur intense. Apparemment, il était trop tard pour lui...

Les serveuses en voyant la scènes poussèrent des cris de peur. Les cuistots n'en menaient pas large non plus.

Nana : "AAAHHH NOOONN!!! Snifouille!"
-pleurant-

John semblait le moins réceptif, affichant toujours son air inexpressif.

John : "... Étrange. La porte est clairement verrouillée de l'intérieur, la clef est toujours dans la serrure. Et la fenêtre ne semble pas avoir été forcée."
-examinant les lieux-

Saïdako quand affichait toujours son air assez lugubre, pas même dégoûtée en voyant le cadavre de son chef.

Saïdako : "C'est comme dans ces romans de Détective, une énigme en chambre close."

John : "Cela n'a aucun sens. Il ne s'est pas infligé cela lui même quand même."

Saïdako : "Peut être."

Nana : "Vous êtes sans cœur! Snifouille!"

Détective Aida arrivera t'elle à résoudre ce crime? Découvrir le secret de l'énigme? Arrêter le tueur si il y a? Mystère et boule de gomme...

" Fiou! "

J'étais plus que soulagée de voir la porte céder enfin sous mon dernier coup. Je tenais vraiment pas à devoir visiter un hôpital pour soigner une fracture de jambe. 

Ça aurait été embarrassant d'expliquer comment j'ai l'ai eue en plus... 
Ce qui fait penser... Bof-kun... T'es nul!

Mais on avait pas le temps de s'occuper de ce genre de bêtises. 

Julio Gamondt, vivait ses derniers moments.

Ce qui était triste, perturbant, alarmant même à cet instant.
Je fut surprise de constater que les serveuses ne sont pas immédiatement tombées dans les pommes à cette vue de leur patron.
Comme quoi elles n'étaient pas si délicates que çà. Une chance vu que j'allai avoir besoin d'autant d'aide que possible.

Tout le monde ne réagissait pas de la même manière ceci dis...

John : "... Étrange. La porte est clairement verrouillée de l'intérieur, la clef est toujours dans la serrure. Et la fenêtre ne semble pas avoir été forcée."

J'ai lâché un soupir. Encore heureux que j'avais incité le personnel à virer les curieux! Le chaos aurait été monstrueux. Presque aussi monstrueux que le fait que personne n'essaya d'aider le pauvre homme. Je suppose que je peux pas vraiment leur en vouloir, j'ai rien fait de la sorte non plus. 

Il n'y avait rien que l'on puisse faire. J'ai juste regardé la petite flamme à l'intérieur de Gamondt diminuer puis s'éteindre.

Je me suis approchée pour fermer respectueusement les yeux du défunt. 

Aida (murmurant): " J'espère que vous avez aimé votre voyage. "

Saïdako : "C'est comme dans ces romans de Détective, une énigme en chambre close."

Comme quoi la journée n'allait pas se terminée calmement comme prévu.

John : "Cela n'a aucun sens. Il ne s'est pas infligé cela lui même quand même."

Saïdako : "Peut être."

Nana : "Vous êtes sans cœur! Snifouille!"

* Improbable... Quoi que... *

Mon regard traîna dans la pièce à la recherche de nourriture de n'importe quelle sorte. C'était un début pour essayer de comprendre ce qui s'était passé ici.

Bien qu'en attendant on allait quand même devoir justifier tout ce bordel d'une manière ou d'une autre.

J'ai donc demandé à une des serveuses d'aller faire une annonce en salle, disant que monsieur Julio avait eut un accident domestique et allait être absent pour le reste de la soirée mais qu'il allait bien. Ensuite elle allait devoir subtilement quitter les lieux pour aller avertir les autorités.

Aida essaya de fermer les yeux du défunt. Chose assez cocasse vu que là où ils étaient censés être, il ne restait que deux grands trous béants, sans paupières. Gamondt avaient eut les yeux crevés après tout. Mais personne ne releva l'action, certainement due à sa mauvaise vue.

La renarde chercha des traces de nourritures, mais il n'y en avait pas. Sur le bureau il y avait juste quelques carnets d'inventaire et d'état des comptes. Le scénario le plus probable était que le patron faisait les comptes ou peut être était il en train de faire l'état des stocks afin de se réapprovisionner. Aucun indice apparent sur un quelconque meurtrier. A part l'évidence que les blessures aux yeux de la victime étaient bien trop importante pour occulter la possibilité quasiment obligatoire d'un coupable sanguinaire ayant quelque chose contre les yeux.

Les serveuses étaient en pleurs, tandis que John et Saïdako étaient moins entrain à la tristesse. Le coupable était peu être l'un d'entre eux. Les allés venues étaient incessante dans le milieu de la restauration. Même les serveuses auraient pu avec un tant soi peu de malice être responsables. La chose la plus étrange était justement l’énigme entourant la chambre close. Comment l'assassin avait t'il fait? Peut être étaient ils plusieurs? Les possibilités étaient nombreuses.

La renarde aveugle ne semblait pas vraiment intéressée par ce mystère digne des plus grands détectives.

C'est là que soudain plusieurs patrouilleurs arrivèrent dans le restaurant, tous armés et vêtus d'armures étincelantes.

Patrouilleur : "Personne ne bouge!!"

Les gardes s’éparpillèrent dans le café comme une nuée d'insectes.

Quelques un d'entre eux arrivèrent rapidement au niveau du bureau où le corps ensanglanté du patron trônait.

Patrouilleur : "Par les cieux. C'était donc vrai!"
-choqué par la scène-

John : "Expliquez vous. Comment êtes vous déjà là alors qu'on viens à peine de découvrir le corps?"
-dubitatif-

Patrouilleur : "Nous avons été avertit par anonymement qu'un incident s'était produit."

John : "Anonymement hein?"
-semblant encore plus dubitatif-

La coïncidence était trop belle pour être vrai.

Patrouilleur :"Expliquez nous la situation."

C'est là que soudain, un nouveau cri de détresse retentit.




Puis, Gino apparu,  en titubant, les yeux crevés comme la précédente victime, se tenant l'épaule.

Rito : "Frérot!!!"
-courant vers lui-

Le frérot avait subit le même sort que le pauvre Gamondt. Il avait deux trous béants à la place des yeux. Rito alla le voir, mais il était trop tard. Le bougre avait cassé sa pipe. John se précipita accompagné de quelques gardes, en direction d'où était arrivé la nouvelle victime, mais il n'y avait personne.

La moitié des serveuses tomba dans les pommes en poussant des hurlements de pucelles en détresse.

Personne n'allait sortir vivant du café sans nul doute. Peut être que la sans noeils allait être la seule survivante? Après tout, elle n'avait pas de noeils. Et le meurtrier semblait avoir une dent contre les globes oculaires.

Pas de nourriture dans les environs, voila ce qui éliminait mes soupçons que le patron avait été empoisonné. Enfin, çà et le fait qu'en fait on lui avait littéralement arraché les yeux, chose que je n'avais pas put distinguer avant de m'en approcher d'avantage. C'était horrible. 

Quel genre de psychopathe traînait parmi nous, capable de commettre pareil atrocité? 

Sur le bureau il n'y avait que de la paperasse, des comptes, des listes d'ingrédients ainsi que d'autres documents de travail probablement. J'avais du mal à distinguer ce qui était écrit dessus à cette distance et ce n'était pas comme si ces papiers allaient m'avancer beaucoup dans cette enquête. 

A l'instant,le plus probable était que quelqu'un venait de prendre sa vengeance sur Julio. Le propriétaire d'un autre restaurant par exemple. Pourtant, le mode opératoire ne favorisait pas cette déduction. Il y avait des moyens bien plus simples, pratiques et efficaces pour tuer quelqu'un. Il était indéniable que les yeux manquants avaient leur importance dans cette affaire!

C'était ce que j'étai en train de me dire quand la patrouille de gardes fit irruption dans la salle, à peine six minutes après l'incident. 

Patrouilleur : "Personne ne bouge!!"

* Déjà? *

Ce n'était pas plus mal remarque! Les forces de l'ordre étaient dans la place! On allait être en sécurité et ils allaient s'occuper de cette triste affaire comme il se doit.

Sauf que... Il y avait un hic.

John : "Expliquez vous. Comment êtes vous déjà là alors qu'on viens à peine de découvrir le corps?"

Patrouilleur : "Nous avons été avertit par anonymement qu'un incident s'était produit."

John : "Anonymement hein?"


Impossible.

Pire! Impensable!

Pourquoi? Dans quel but? Cette nouvelle information venait de retourner l'affaire sur elle même! C'était pour moi bien plus intriguant que l'histoire de pièce fermée! Pire encore si quelqu'un avait volontairement amené la garde dans cette affaire c'était certainement car les forces de l'ordre allaient soit se retrouvées ineptes à faire quoi que ce soit, ou alors qu'elles allaient carrément aider inconsciemment les coupables!

Voila ce qui scellait mon passage à l'acte dans cette horrible affaire. 

Il est vrai que je ne devais que très peu à Gaumondt, mais l'idée de laisser un tel psychopathe circuler librement ne me plaisait pas le moins du monde!

Je venais à peine de me décider quand le deuxième cri retenti. Un cri effroyablement similaire au premier. J'ai serré les poings, frustrée de perdre encore une personne, énervée que ce nouveau meurtre vienne mettre le désordre dans mes théories et finalement, outrée que ce délire continu alors qu'une patrouille entière surveillait les faits et gestes de tout le monde ici à présent. 

Impensable.

Le pauvre Gino apparut quelques secondes après le cri et, assurément, il prit sa dernière respiration devant l'assemblée dans le bureau de Julio. Lui aussi on lui avait enlevé les yeux.    

Rito : "Frérot!!!"

Nous perdîmes alors également ce qui devait être plus ou moins la moitié des serveuses. Deux meurtres d'affilés s'en été trop apparemment. Au moins elle n'allait pas passer leur temps à paniquer, à crier ou à pleurer dans nos pieds. Quelque part j'étai jalouse d'elles. Non seulement elles possédaient de magnifiques pastèques mais en plus elles allaient être lavées de toutes responsabilité, passant le reste de la nuit en pionçant. Peut être qu'elle ne se réveillerait plus jamais mais au moins elles n'auraient pas à faire face à la terreur qu'avaient connu Julio et Gino.

La situation, le contexte même des meurtres étaient tellement improbable qu'il en devenait ridicule. 

Au bout de quelques minutes d'observation des émotions et agissement de chacun dans la pièce, je réussi à me faire ma petite idée de ce qui ce passait ici. Ou du moins j'avais réussi à bâtir plusieurs théories plausibles. Il me manquait toutefois quelques informations clés.  

Cependant, avant de faire quoi que ce soit d'autre, je devais impérativement retrouver mes affaires. Le couteau de boucher toujours en main j'étai dans une meilleur situation que le reste des employés, mais ça restait loin d'être mon arme de prédilection. Si quelqu'un ou quelque chose traînait dans les parages et s'amusait à tuer des gens, j'allait avoir besoin d'une vraie arme. 

Ainsi je fit la requête suivante au gars qui semblait être le chef de la patrouille.

" Excusez moi monsieur... Il faut impérativement que je récupère quelque chose dans la salle du personnel, mais j'ai trop peur d'y aller toute seule, serait il possible d'avoir trois de vos hommes pour m'accompagner? "

Mon espoir était que mon vœu soit exhausser et rapidement en plus, car cette affaire me donnait la désagréable sensation d'une course contre la montre.

La petite aveugle qui tenait toujours son grand couteau demanda aux gardes, telle renarde malicieuse qu'elle était, d'accompagner une jeune femme innocente et malvoyante afin de récupérer quelque chose de vital pour elle.

Patrouilleur : "Hum. Bien sûr. Donnez moi ce couteau avant de vous blesser. Vous ne craignez plus rien."

Aux vues de leur efficacité, cela n'était sans doute pas plus rassurant que cela.

Patrouilleur : "Accompagnez la serveuse."
-désignant trois des gardes-

Aida était bien entourée, escortée comme une princesse.

John et Saïdako continuaient d'examiner les lieux, à la recherche du moindre indice. Apparemment, ils devaient être fan d'histoires de détective ou encore de contes lugubres.

Les serveuses étaient pour la plupart à moitié traumatisées.

Rito pleurait le frérot, s’apitoyant sur la dépouille sans vie.

Les clients avaient étaient confinés dans la grande salle du café, tous intrigués par les événements.

Pendant qu'Aida réoccuperait ses affaires, soudain, un bruit résonna depuis la salle où les clients étaient cantonnés. Des hurlements de terreur, mais surtout... de douleur...




Patrouilleur : "Mais que se passe t'il?"
-surpris-

Apparemment, les clients, pourtant sous bonne garde, étaient en train de sombrer tel Gamondt et le frérot.

Aida, une fois parée, arriva avec les gardes dans la grand salle, où il purent admirer le massacre causé par le criminel.

La plupart des clients avaient les yeux arrachés et baignaient dans leur sang. Même les puissants gardes qui occupaient les lieux avaient subit le même traitement.

L'aveugle utilisa sa fameuse technique du sonar ninja de l'ombre. Claquant des doigts, elle sonda la pièce.

Elle remarqua alors que quelque chose était accroché au plafond à plusieurs mètres de hauteur.

Il s'agissait d'une créature hideuse avec des tentacules. Semblable à un poulpe des enfers.

La créature se dirigeait vers le conduit de ventilation à toute hâte. Puis elle disparu dans celui-ci.

Les gardes n'avaient rien remarqué, trop choqués par leur collègues qui gisaient dans le sang, accompagné par quelques clients.

Garde : "Mais c'est terrible!!! Qui a bien pu faire ça?"

Le mystère de la chambre close était donc résolu. La créature était passé par les conduits de ventilation qui reliaient chaque pièces. Sa texture de poule lui permettait d'emprunter des chemins impraticables par quelqu'un de taille humaine.

De plus, la créature semblait utiliser ses terribles tentacules pour crever les noeils de ses victimes.

Comment la petite aveugle va elle réagir à cette terrible découverte? Osera t'elle affronter le tentacule tueur de noeil?